Les coupures et retours brusques de l’énergie électrique font désormais partie du quotidien des populations.
Vendeuse de sucettes dans un lycée de la ville de Bafoussam, Magni n’a pas mené l’activité qui l’aide à prendre soin de sa petite famille depuis plusieurs jours à cause du manque de marchandises. Non pas parce qu’elle n’en a pas produit, mais à cause des coupures à répétition du courant électrique
« Depuis mercredi 21 mars passé, j’ai attaché des sucettes que j’ai mises au congélateur. Mais jusqu’aujourd’hui, rien n’est congelé », s’étonne-t-elle avant de piquer subitement une colère noire. « Nous ne savons pas pourquoi Enéo nous fait ça. Il y a toujours eu des coupures, mais ce que nous voyons depuis trois semaines me dépasse. Quand la lumière vient, elle dure au trop cinq minutes et repart. Pendant une journée, on peut avoir au moins cinquante coupures par jour. Ça fait qu’un appareil ne peut pas tourner en continue. Donc ce qui est dedans reste à peine en bon état », fulmine-t-elle. Comme elle, Etienne vit le même calvaire. Cet habitant du quartier Kamkop II dans l’Arrondissement de Bafoussam 3ème, dit passer l’essentiel de son temps ainsi que les autres habitants du quartier privés d’énergie électrique. « Enéo ne nous a donné aucun programme, mais nous avons fini par comprendre que nous sommes alimentés un jour sur deux. S’il arrive que nous ayons en permanence le courant pendant une journée, il est certain que lendemain, nous allons rester dans le noir », décrie-t-il.
Ceci affecte toutes les activités dans la capitale de la Région de l’Ouest, contraints soit à utiliser les groupes électrogènes ou à passer la journée, sans rien faire