Alors que le football camerounais fait face depuis 2 jours à un scandale sur la double identité soupçonnée sur 62 joueurs du championnat Mtn Élite One, le porte parole de Samuel Eto’o a donné des explications.
En effet, il s’est exprimé sur le média français de sport l’Equipe. Selon les explications d’Ernest Obama, le problème de la réduction de l’âge des joueurs au Cameroun est principalement lié à la pression exercée par les clubs européens qui préfèrent recruter des joueurs plus jeunes. Cette situation pousse certains joueurs à mentir sur leur âge afin de rester compétitifs sur le marché du football international. “La décision des clubs européens de ne pas prendre en Afrique des joueurs âgés de plus de 23 ans est la première cause de cette situation. Le joueur n’étant pas détecté tôt vu qu’il n’y avait pas de Championnats jeunes, arrive en Première Division à 24, 25, 26 ans. C’est déjà trop tard pour lui.” a t-il affirmé, avant de compléter que ” L’autre cas est celui d’un joueur qui évolue en région à 23 ou 24 ans, le temps d’arriver en Première Division, il aura 28 ou 30 ans. Alors, il coupe pour passer de 23 à 17 ans, pour pouvoir entrer dans le circuit et se donner une chance de pouvoir être détecté à 20 ou 21 ans “
En réaction à ce scandale, la Confédération Africaine de Football (CAF) a mis en place des mesures strictes pour lutter contre la fraude sur l’âge des joueurs. En cas de vérification et de confirmation des faits de réduction de l’âge, le Cameroun risque des sanctions sévères, y compris l’exclusion des compétitions internationales telles que la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
Face à ce gros problème, il serait plus qu’urgent pour les fédérations africaines, de mettre en place des politiques qui permettent de rendre attractifs les championnats locaux. Ceci passe par un meilleur traitement des joueurs sur le plan salariale, et des autres modalités tellesque leur assurance, et l’encadrement technique. Pour ceci, les clubs doivent accepter de se professionnaliser, et éviter la corruption. Un combat dans lequel le président de la Fecafoot s’est lancé depuis son arrivée à la tête de cette institution, et qui lui vaut pas mal de critiques de ceux qui ne sont pas prêts à changer cette situation.
Gilles Noubissie