C’est une double crise qui secoue la partie septentrionale du Cameroun. Les vivres coûtent cher sur les marchés de Maroua. En l’espace de deux mois, les prix sont quasiment passés du simple au double.
L’extrême-nord notamment reste la région la plus touchée au plan économique et alimentaire. Les prix des céréales notamment ne font que grimper et mettent à mal le quotidien des populations, déjà victimes d’insécurité du fait de la secte Boko Haram et la crise sanitaire. “J’ai l’impression que nous sommes en train de de vivre nos derniers jours sur terre. La réalité est là il y’a ceux qui meurent de faim par faute des moyens. Imaginez vous un sac de mil en moins d’une semaine à connu une augmentation de 6. 000 francs par sac. Un kilo de viande est passé de 1500 à 2000 FCFA et parfois même 2200fcfa je préfère me taire” note Yerima, habitant de Mora. Les ménages ne seront plus capables de régler leur factures ou d’envoyer leurs progénitures à l’école où encore de payer leurs ordonnances médicales avec ce mode de vie.
Comme cela ne suffisait pas, le phénomène de délestage énergétique a davantage plomber l’économie de la région de l’Extrême-Nord. Le secteur informel est fortement touché. Les meuniers, les couturiers, les soudeurs et les secrétariats publics ont vu leurs revenus quotidiens chuter vertigineusement.
Cette situation n’émeut personne encore moins le gouvernement. Les services de contrôle de prix font la sourde oreille face à la enchère. “C’est problème qui mérite d’être examinée au plus profond de lui même par les autorités de chaque département afin de vite trouver la vraie solution à ce mal” souhaite AMINATA
Dans le mayo Tsanaga, un arrêté signé par le préfet DAVID DALOR DIBANGO interdit l’exportation du mil hors du département. Cette denrée qui est généralement vendue aux Nigérians contribuant ainsi à renchérir les prix.
Mimi Mefo Info Français (MMIF)