Le train de la rentrée scolaire 2021-2022 vient de quitter la gare dans la région de l’extrême nord. Une rentrée qui démarre au moment où les parents sont confrontés à de nombreuses difficultés financières. La perte des récoltes pour certains et pour d’autres l’écoulement de leurs produits agricoles sur les marchés restent une préoccupation majeure. Car la région reste marquée par l’insécurité du fait du conflit contre Boko Haram. “Je suis un père de famille. J’ai 6 enfants à ma charge dont 4 qui sont mes enfants propres et 2 de mon défunt grand frère qui sont aujourd’hui à ma charge. Je suis gardien de nuit au marché central et l’argent qu’on me paye a la fin du mois je dois les nourrir donc c’est pas facile. Le gouvernement doit aussi tolérer le premier trimestre le temps de chercher les moyens” relate un homme de la trentaine rencontré à Maroua. La reprise effective de cette rentrée scolaire appelle les élèves à braver les nids de poules qui jonchent la ville de Maroua.Des routes impraticables causant de multiples cas d’accidents de la circulation parfois des morts Dors et déjà, une réunion de concertation a été organisée à la veille de cette rentrée scolaire par la gendarmerie nationale de l’extrême nord pour la mise en garde aux motos taximen au sujet des cas d’excès de vitesse dans la ville de Maroua.Une rentrée scolaire également avec un manque criard des enseignants. Par exemple, l’école publique de Manawachi compte plus de 1000 élèves avec seulement 2 enseignants de l’état y compris le Directeur de cette établissement et 2 vacartaires.