Au-delà des inondations qui ont déjà causé des dégâts dans différentes localités, ce sont de nombreux agriculteurs qui sont touchés par ces chenilles, dans les départements du mayo Danay et du Logone et Chari.
“Nous sommes dos au mur. Nos champs de sorgho et de maïs sont emportés par les eaux du Logone. Et nous assistons toujours à la montée des eaux. La situation devient de plus en plus compliquée pour nous les agriculteurs et ceux qui consomment le mil et le maïs. Nous allons devoir vivre dans les jours avenirs la période de soudure par manque des céréales” se lamente un agriculteur.
À peine gérée la catastrophe des inondations, c’est un autre phénomène plus grave à savoir les chenilles légionnaires qui attaquent les Sorgho de contre saison et ce dans tous les bassins de production de la région de l Extrême Nord. Les agriculteurs ne savent plus à quel saint se vouer.
Les pertes sont énormes au vu de la destruction des champs de culture. Les différents experts du ministère de l’agriculture et du développement rural doivent orienter les différents acteurs de la chaîne pour maintenir le cap en attendant l’intervention de l’Etat pour sauver les restes des récoltes expliquent les observateurs avertis. “Je crois pour ma part que nous devons nous préparer au pire. Pour le moment rien n’est fait sur le terrain pour lutter contre les chenilles légionnaires” indique un agriculteur du mayo Danay.
Selon les experts en agriculture, si rien n’est fait dans l’urgence, une famine sans précédent s’abattra sur la région.Sur les marchés de Maroua, les prix ont déjà augmenté mettant à mal le panier de la ménagère.
“Nous ne voulons pas attendre l’aide alimentaire de l’Etat ou d’une ONG quelconque. Nous voulons sauver nos cultures pour nous et pour le bien de la population” avertit furieux un paysan ” ce que l’Etat pourra donner ne peut pas résoudre le problème des familles” ajoute une élite de l’extrême nord.