C’est la première répercussion de la réduction des subventions du carburant par le Nigeria voisin.
Une réunion de crise a été convoquée par le Gouverneur de l’extrême-nord Midjiyawa Bakary et regroupant les 6 préfets que compte l’extrême nord, les forces de maintien de l’ordre, les Maires et les opérateurs économiques le jeudi 22 juin dernier. Une assise qui survient quelques semaines après la suppression de la subvention du carburant au Nigeria. Décision prise par le nouveau chef de l’État fédéral Bola Ahmed TINUBU.
Depuis lors, le litre de carburant frelaté qui se vendait à 350 FCFA est monté à 700 FCFA le litre. C’est le cas du Super notamment.
Les motos taximen, et autres motocyclistes, ne savent plus à quel saint se vouer, car cette nouvelle donnée paralyse les activités dans plusieurs secteurs. La région de l’extrême avec ses plus 6 millions d’habitants n’a que 12 stations service dont sept dans la ville de Maroua.
Plus grave encore, les services sont en rupture de stock et il faut parfois attendre 3 à 5 jours pour le ravitaillement. Il était donc question de trouver des solutions palliatives pour pouvoir ravitailler toute la région, surtout une ville universitaire où le coût des transports pourrait encore augmenter dans les prochains jours.
Déjà au niveau des dépôts du carburant frelaté, la rupture commence à se faire ressentir. On voit déjà des bidons vides entassés et qui n’ont pas pu rentrer au Nigeria pour l’approvisionnement.
Le Gouverneur demande aux opérateurs économiques d’ouvrir plusieurs stations service pour véritablement répondre aux attentes des populations dont la majorité est plongée dans la vulnérabilité alors que l’extrême Cameroun ne dispose pas d’un dépôt pétrolier.
Création des stations de service et des dépôts pétroliers ainsi que l’encadrement des jeunes vendeurs de carburant, tels sont les quelques points phares retenus au terme de cette rencontre.