Depuis quelques semaines le Directeur de l’hôpital régional annexe de Yagoua, le Dr Fidele DEMA, est dos au mur pour n’avoir pas pu gérer les malades du grand Danay.
L’hôpital régional annexe de Yagoua est un centre où l’on accueille les malades parmi lesquels, des enfants, des femmes et des personnes âgées. Ces êtres sensibles ont nécessairement à leurs cotés des gardes malades complexés et sous pression.
D’abord, rappelons que, le Cameroun à l’instar du monde entier, lutte activement contre la Covid-19, il est obligatoire et voir impératif que les mesures barrières soient strictement appliquées dans chaque institution, surtout hospitalière. Tout le monde sait ce qu’il faut faire, car la sensibilisation a été de taille. Or, au sein de l’hôpital régional annexe de Yagoua , il y’a encore beaucoup à faire, car, connu de tout le monde, cet hôpital enregistre plusieurs cas de morts par la négligence des personnels de cette formation sanitaire de référence.
Des failles dans le système
Pas de savon, le seau placé à l’entrée qui disparait souvent n’a plus une seule goutte d’eau pour se laver les mains à l’entrée, ni pour les malades et moins encore pour les visiteurs. Parlant de cache-nez, l’on peut le porter comme bon semble. La distanciation n’a jamais été respectée ici. Comme un malheur ne vient jamais seul, c’est aussi comme ça que les finances qui sont tenues par l’économe trouvent mieux ailleurs que dans les activités vitales de l’hôpital. La pharmacie de l’hôpital est la vache à lait de ceux qui gèrent les choses. Comment un responsable sanitaire peut-il rentrer de sa pause étant saoûl et tenant à peine debout? Surtout, pour un grand hôpital comme celui de Yagoua ?
C’est la vie de toute une population qui est mise en jeu.
A chacun ses poches Il n’est pas rare de voir les gardes malades assis sur les lits d’hospitalisation, et les réunions de coordination des personnels se tiennent assis à même le sol sur des grandes nattes en plastique qui font office de meubles. Les photos sur les pages vous en diront plus. On dirait dans un camp de réfugié, les malades et gardes malades sont mélangés sur les nattes et tapis.
Pas de mobilier, ne serait-ce que pour accueillir un seul visiteur auprès de chaque malade.
Pour ceux qui sont en salles, beaucoup des gardes malades et visiteurs prennent souvent place sur le même lit que le patient. Voilà le visage de l’hôpital régional annexe de YAGOUA. Une réalité qui doit interpeller tout un chacun, pour que cette structure sanitaire qui a servi le peuple du Mayo-danay et environs retrouve ses lettres de noblesse. Il y’a plus d’un mois, le Directeur de cette institution était face aux conseillers municipaux de la commune de Yagoua pour tenter d’apporter des réponses aux préoccupations de la population . Des réponses qui au final, n’ont pas convaincu l’ensemble des conseillers en session ordinaire.
La situation se détériore au jour le jour
Plusieurs plaintes des patients ont été adressé aux autorités administratives de ce département mais rien n’a changé l’hôpital continue à afficher son tableau noir sur la non assistance des personnes malades qui parfois se pose la question de savoir si un malade doit être traité de la sorte. “Un malade reçu en début de week-end doit nécessairement attendre les premiers soins tard en début de semaine, soit on est appelé à attendre deux à trois jours pour avoir un examen et les soins appropriés. Entre temps la maladie fait son bonhomme de chemin. Si c’est une anémie, tant pis pour le malade et son garde malade. J’ai été victime” se lamente Pascal.
Parfois il faut se mettre les doigts dans les oreilles et couvrir les yeux pour ne pas entendre et voir les plaintes qui sont malheureusement fondées et les réalités qui blessent les cœurs sensibles. Beaucoup ont même juré de ne plus repartir se soigner à l’hôpital régional de Yagoua. Ces cris de désolations venant de la population n’ont eu aucun changement depuis que des salives et d’encres continuent de couler. Encore plus grave, le groupe électrogène servant de relais pour pallier aux coupures d’électricité est en panne depuis des mois. Quand il y’a coupure d’électricité, même la salle d’opération se trouve dans le noir au péril de vie du malade en bloc opératoire parfois se réfère immédiatement à la lumière des lampes torches des téléphones.
Pour un malade évacué d’urgence lorsqu’il faut une transfusion sanguine, la famille du malade est obligée encore d’aller chercher deux autres donneurs pour prélever deux poches puisque vous n’avez plus droit à l’autre poche que vous avez trouvé et qui est encore disponible à la banque de sang, laquelle poche de sang sera vendue à un autre malade et l’argent encaissé par l’hôpital.
Entre temps les malheureux meurent chaque jour d’anémie. Les parents n’ont que les yeux pour pleurer. Dernièrement le coffre fort de cet hôpital a disparu dans la nature et les pauvres gardiens ont été mis aux arrêts, pendant que les coupables dormaient tranquillement chez eux. Les habitants de Mayo Danay ont les yeux tournés vers ceux qui ont le pouvoir de décision.
Mimi Mefo Info Français (MMIF)
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