Extrême-Nord : Quand les routes tuent plus que la guerre – drame sur l’axe Maltam-Afadé
Encore un accident de la route, encore une vie brisée. Jeudi 10 avril 2025, aux environs de 15 heures, un drame s’est produit à environ 7 kilomètres de la localité de Maltam, sur l’axe menant vers Afadé, dans le département du Logone-et-Chari.
Un véhicule de marque Peugeot 504, probablement surchargé et roulant à vive allure pour éviter les crevasses d’un axe dégradé, a violemment quitté la chaussée avant de se renverser dans un nuage de poussière et de tôles froissées.
Le bilan est lourd : une personne a perdu la vie sur le coup, et plusieurs blessés, certains dans un état critique, ont été immédiatement évacués vers l’hôpital de district de Maltam.
Si l’identité de la victime décédée n’a pas encore été révélée, l’émotion est vive au sein de la population locale, habituée à ces tragédies devenues presque banales sur cette route meurtrière.
L’axe Maltam-Afadé, tout comme de nombreux autres axes routiers de l’Extrême-Nord, est aujourd’hui dans un état de délabrement avancé.
Les nids-de-poule y rivalisent avec les tranchées, les bas-côtés sont quasiment inexistants, et la signalisation est aux abonnés absents.
Dans cette région déjà éprouvée par l’insécurité et les effets du changement climatique, l’état des routes représente une autre menace permanente pour les populations.
Des témoignages recueillis sur place pointent du doigt l’indifférence des pouvoirs publics face à une situation qui n’a que trop duré. « Ici, chaque voyage est une roulette russe. On ne sait jamais si on arrivera vivant », confie Moussa, conducteur de moto-taxi à Maltam. Entre les véhicules hors d’usage qui continuent de circuler et l’état désastreux des infrastructures, les accidents sont fréquents, souvent meurtriers.
Alors que le Cameroun s’engage dans des projets d’infrastructures à grande échelle ailleurs dans le pays, les habitants de l’Extrême-Nord, eux, continuent de réclamer simplement le droit de circuler en sécurité. Pour eux, cette dernière tragédie ne doit pas être un fait divers de plus, mais un signal d’alarme.
Combien de morts faudra-t-il encore pour que l’État prenne conscience de l’urgence ? Car ici, sur ces routes oubliées, ce n’est pas seulement le goudron qui s’effrite, mais aussi l’espoir de tout un peuple.
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