Le choix de permettre l’organisation du défilé civil et militaire, le 20 mai prochain et d’interdire aux autorités administratives, l’organisation des réceptions est loin d’être anodin.
Le Directeur du cabinet civil de la Présidence la République a signé ce jeudi 5 mai 2022, un message fax ayant pour objet « célébration de la 50ème édition de la fête nationale, le 20 mai 2022 ». Adressé aux Chefs des représentations diplomatiques du Cameroun, dans des pays étrangers, ce message leur fait savoir que « le Chef de l’Etat a instruit la reprise de l’organisation de la fête nationale dès la 50ème édition qui sera célébrée le 20 mai 2022 ». Le même document précise qu’au niveau national, qu’il soit organisé le défilé civil et militaire et pas de réception.
Et à l’étranger, la célébration devra se limiter à l’organisation d’une cérémonie de prise d’arme là où c’est possible. Là-bas aussi, aucune réception n’est prévue.
Cette décision vient ainsi confondre l’Etat qui avait brandi le prétexte de la résurgence de la pandémie de covid-19 pour interdire l’organisation du défilé à l’occasion de la fête internationale du travail célébrée le 1er mai dernier. Qu’est-ce sur la gestion à double vitesse de ces deux fêtes ? Cette question ne cesse de tarauder les esprits. Mais pour certains, il s’agit sans ambages des difficultés financières que connaissent l’Etat.
Ces derniers s’appuient notamment sur le fait que les réceptions aient été annulées le 20 mai prochain.
L’on sait par exemple qu’en fonction de la taille des unités administratives, chaque autorité recevait une somme comprise entre un et cinq millions Fcfa pour l’organisation de la réception. Sans compter le gigantesque buffet budgétivore souvent offert au Palais de l’Unité. Le choix de faire ces restrictions budgétaires ne seraient donc pas anodines. Et viennent ainsi se greffer à plusieurs autres cérémonies nécessitant un accompagnement financier de l’État, mais finalement annulées.