Ceux-ci prévoient de saisir la FIFA au cas où leurs dénonciations ne sont pas prises en compte.
Réunis ce mercredi 05 juillet sous la bannière de l’association des clubs de football amateurs du CAMEROUN (ACFAC), onze présidents de clubs²² souhaitent que Samuel ETO’O renonce à son poste de président de la fédération camerounaise de football, “s’il aime encore le football camerounais comme il l’a toujours clamé”, peut-on lire dans le communiqué final de la séance extraordinaire du bureau exécutif de l’ACFAC.
Cet appel fait suite à une succession de “graves irrégularités” observées dans le fonctionnement du football camerounais. Parmi ces problèmes, “la non publication huit mois après, des statuts²² et des textes réglementaires de la Fécafoot adoptés le 27 août 2022”. Cet état des choses a pour conséquence de plonger certains membres de la fédération “à l’exception d’un petit groupe d’individus”, dans une situation d’insécurité juridique peut-on lire dans le document. Ils se plaignent également de la “modification anti-statutaire et illégale du mandat en cours du Président de la Fecafoot” ; de “l’opacité totale dans la gestion financière de la Fécafoot, dont les membres que sont les clubs ignorent tout du budget adopté le 27 août”.
Ils estiment également que les clubs sont exclus des compétitions de manière arbitraire et se plaignent de l’absence de “transparence et d’objectivité dans le choix des sélectionneurs et des équipes nationales”. Ils s’insurgent aussi contre le fait que les clubs amateurs n’aient pas bénéficié des retombées de la coupe du monde 2022, et de la tendance qu’à Samuel ETO’O à “recourir, en violation des statuts de la Fecafoot, aux juridictions de droit commun pour des litiges d’ordre sportifs”.
Les membres de l’ACFAC dénoncent par ailleurs la récente signature de contrat entre Eto’o et l’entreprise 1xbet; de la “manipulation des résultats des matches au profit de certains individus au sein de la Fecafoot, qui ne se privent pas de parier sur les résultats des matches qu’ils organisent “.
La longue liste de reproches formulés contre le président de la Fecafoot souligne en outre les piètres performances des équipes nationales lors des compétitions et les conséquences financières induites par la résiliation du contrat de l’ancien entraîneur des lions indomptables, Antonio Conçeicao ainsi que la dette contractée par la Fecafoot auprès de l’État du Cameroun. “la gestion opaque des contrats de sponsoring dénoncée par le 4ᵉ vice-président de la Fecafoot chargé du marketing, démissionnaire”, et bien d’autres.
Pour les membres de l’ACFAC, Eto’o Fils est “au bord de la faillite à tous les niveaux et il est impératif d’agir pour tenter de sauver ce qui reste encore du football camerounais”. Dans ce sens, le mutisme de la tutelle, le ministre des sports est incompréhensif selon eux. Ils prévoient donc de saisir le Minsep “afin qu’il prenne ses responsabilités et qu’il assume pleinement le rôle de tutelle”, et d’avoir recours “en dernier ressort, au Président de la FIFA afin de requérir l’intervention du Conseil de la FIFA”.