Selon un tract qui circule sur les réseaux sociaux, les enseignants contractuels de l’Etat entendent arrêter de dispenser les cours dans les collèges privés.
La grève des enseignants qui dure depuis plus d’un an ne demord pas. Au contraire de nouvelles mesures pour accroître la pression sur l’Etat pourront suivre dans les prochains jours. Dans un tract qui circule sur les réseaux sociaux depuis quelques jours, on apprend que : Dans le cadre de la libération de l’Enseignant des griffes de l’oppresseur, tous les enseignants fonctionnaires et contractuels d’administration sont priés d’arrêter systématiquement les enseignements dans les collèges privés du Cameroun pour une durée d’une semaine renouvelable à partir du 30 octobre 2023″. Si les auteurs de cette annonce ne sont pas formellement connus, on peut imaginer qu’il s’agit d’une des branches des différents mouvements de revendications des enseignants qui a lancé l’annonce. Le but étant d’accroître la pression à l’Etat.
Pour certains observateurs d’ailleurs, on s’achemine déjà vers la paralysie de l’éducation au Cameroun.
“Si cette nouvelle mesure est mise en pratique,le risque de clouer l’année scolaire est grand. Parce que dans plusieurs collèges d’enseignement secondaires, ce sont les fonctionnaires qui font la force. Si ceux ci arrêtent d’enseigner. Il faut craindre”, indique un responsable d’établissement qui pense que l’Etat devrait immédiatement trouver des mesures pour régulariser la situation des enseignants.
Depuis le début d’année, l’on se convainc de ce que l’année scolaire qui a débuté le 4 septembre 2023 va connaître des perturbations consécutives à la grève des enseignants des écoles publiques au Cameroun.
“Si le gouvernement ne respecte pas ses engagements, nous sommes prêts à mener la grève jusqu’au moment où ils vont décider de se pencher véritablement sur notre problème. Cette fois-ci, nous sommes déterminés, nous avons démontré que ce gouvernement n’a aucune volonté de résoudre nos problèmes”, avait lancé amer, Olen Wotabo Jeudong, communicant du collectif OTS (On a trop supporté), l’organisation des enseignants à l’origine de cette grève.
Le débrayage avait déjà paralysé le système éducatif l’année dernière. Des mesures prises par le gouvernement avaient alors conduire à la suspension du mot d’ordre de grève.
Cependant, en cette nouvelle année scolaire, selon les syndicats, le non respect des engagements a poussé les enseignants dans la rue. C’est ce qu’explique Dalatou Njoya, un responsable du mouvement OTS.
“Depuis février 2022, les enseignants du Cameroun se sont levés pour dénoncer un certain nombre de maux qui n’honorent pas l’enseignement et qui minent la communauté éducative de façon générale. Le chef de l’Etat a entendu nos pleurs et a donné un certain nombre d’instructions au gouvernement relatives aux problèmes soulevés par les enseignants. Malheureusement, ces instructions n’ont pas été réalisées jusqu’à cette date. Par conséquent, nous remettons ces deux points sur la table : la signature et l’application du statut spécial de l’enseignant révisé”, indique-t-il.
Albert Atangana