Ces derniers font tout pour ne pas laisser des traces de la hausse illégale du prix de ce produit.
Visiblement conscients d’abuser des consommateurs, les opérateurs qui font dans la vente en gros de l’huile raffinée Mayor, évitent de laisser des traces qui pourraient leur être préjudiciables.
« Quand nous allons acheter, nous sommes surpris que même les grands grossistes de la ville n’acceptent délivrer la facture. Aujourd’hui, ils nous laissent un carton d’huile de 15 bouteilles d’un litre à 22500 Fcfa. Quand nous incluons les frais de transport, le prix raisonnable que nous pouvons appliquer dans nos boutiques, c’est 1700 Fcfa », explique un boutiquier qui s’offusque du jeu trouble des agents du Ministère du Commerce. « Même pour vendre à ce prix, nous nous cachons. Car quand un agent du Ministère du Commerce nous surprend, il nous rackette parce que nous n’avons pas les factures pour démontrer que cette hausse n’est pas de notre fait.
Nous leur indiquons les magasins où nous approvisionnons pour qu’ils utilisent leurs méthodes afin d’interpeller les grossistes, mais ils sont indifférents pour des raisons que nous ignorons », révèle ce détaillant.
Les consommateurs qui souvent se rabattaient sur les déchets d’huile raffinée communément appelés ‘’vrac’’ ne peuvent plus facilement s’en procurer. Le prix du litre est, lui aussi, passé de 800 Fcfa à 1400 Fcfa.
Chaque jour qui passe, le prix de l’huile raffinée s’envole. Les mécontentements qui se ruminent face au silence assourdissant des autorités constituent des ingrédients qui pourraient à tout moment dégénérer en tensions sociales.
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