Le visage joviale, malgré les coups que la vie a pû lui imposer, vous n’avez certainement par oublié la mine du jeune Ibrahim BELLO dont l’histoire a été révélée au grand jour en 2017. Il avait alors été torturé dans les locaux du poste de police d’Ombessa dans le département du Mbam et Kim dans la région du Centre.Découvert par des usagers presque agonisant, ses deux jambes avaient été amputées du fait de violentes sévices corporelles. Ibrahim se déplaçait depuis lors en chaise roulante. Entièrement pris en charge par des bénévoles, le jeune vivait dans un village près de Ngoro, dans le département du Mbam et Kim au centre. Réclamant justice, il n’a pas pû être indemnisé par l’État du Cameroun jusqu’à sa mort malgré la condamnation de deux policiers et une première fixation de dommages et intérêts par les juges à 50 millions de Fcfa. L’un de ses bourreaux avait été condamné à 5 ans de prison et le chef de poste avait bénéficié d’un sursis. “Les deux avaient interjeté appel et la cause est toujours pendante devant la cour d’appel du Centre, statuant en matière criminelle” renseigne Me Emmanuel SIMH avocat au barreau du Cameroun qui avait défendu la cause de Ibrahim BELLO.À l’annonce de sa mort à l’âge de 24 ans, il a dit toute sa peine face à la perte de celui qu’il considérait désormais comme un fils. “Justice doit-être rendue” martèle Paul Chouta, un lanceur d’alertes qui avait été à la base de la divulgation de la condition du jeune Ibrahim dans cette cellule. Il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin a t-il laissé entendre, les coupables doivent payer.