Le ministre du Commerce a signé ce 26 février, un arrêté fixant la nouvelle grille des tarifs pour les transports, urbain, périurbain et interurbain, tout en laissant croire que les tarifs sont fixés à des niveaux plafonds.
Le gouvernement camerounais à trouver de réelle mesure pour lutter contre la vie chère. Après l’augmentation des prix du carburant intervenue en février dernier, le gouvernement n’a eu d’autres choix que d’augmenter les prix du transports urbain, périurbain et interurbain. Selon un arrêté signé par le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana, les nouveaux de ramassage de jour dans les villes passe de 300 à 350 FCFA et 400 FCFA la nuit dès 22h. Le dépôt de jour passe de 2 500 FCFA à 3 000, contre 3 500 FCFA de nuit.
Dans le même arrêté, le ministre tente d’expliquer que ces tarifs sont fixés à des niveaux plafonds c’est-à-dire que des tarifs ne peuvent pas aller au-delà de ceux fixés par le gouvernement. Il ajoute que le principe reste la négociation gré à gré entre le transporteur et le client et conclut que les tarifs restent inchangés pour les élèves, les étudiants et les personnes à mobilité réduite.
Un ensemble de déclaration qui sonne comme un aveux d’échec du gouvernement face à la vie chère. Dire que les prix fixés par le communiqué du ministre sont des prix plafonds c’est faire semblant de ne pas connaitre les réalités sur le terrain. Comment peut-on envisager emprunter un taxi de Mendong à Olembe au tarif normal pour ce qui de Yaoundé ? Cela relève uniquement de la fiction. En plus, le ministre affirme que le principe reste la négociation de gré à gré, comme si la négociation se fait uniquement à la baisse. Il affirme par ailleurs que le tarif reste inchangé pour les élèves, les étudiants et les personnes à mobilité réduite. Une autre assertion qui sonne faux quand on sait que le gouvernement n’a pris aucune mesure pour accompagner les transporteurs après l’augmentation des prix du carburant.
Dans le même communiqué Luc Magloire Mbarga Atangana tente une nouvelle dérobade. Il fixe les tarifs plafonds dans le cadre di transport périurbain et interurbain à 8, 10 et 16 FCFA le kilomètres pour respectivement, les enfants de 8 à 10ans, les personnes à mobilité réduite, les enfants de 11 à 21 ans et à 16 FCFA pour les personnes âgées de plus de 21 ans. Une autre décision qui est en effet une vraie chimère, puisqu’aucune compagnie de transport ne tient compte de ces critères pour mettre en circulation les billets de transports. Ce d’autant plus que ces agences ne bénéficient d’aucun appui de l’Etat.
A voir l’ensemble de meurettes édictées par le ministre du commerce, on est tenté de penser que le gouvernement a fait vœu d’échec pour ce qui est de la lutte contre la vie chère. Incapable d’apporter des solutions concrètes à la hausse de carburant qui touche tous les citoyens, le gouvernement a choisi le menu fretin de la population pour faire une revalorisation des salaires de 5%, laissant abandonnés à eux-mêmes l’immense majorité des Camerounais.
Joseph Essama