Le Gouverneur de la région de l’Extrême-nord, Midjiyawa Bakari a présidé le 23 aout dernier dans la salle de conférences de ses services, une réunion de concertation avec les acteurs intervenant dans le transport des marchandises à partir des frontières des pays voisins vers l’intérieur de la région ou en transit.
Il était question de réglementer le passage de gros porteurs surchargés d’avalanches de marchandises sur ces axes qui sont en état de dégradation avancé. Pour justifier la tenue de cette concertation, le gouverneur Midjiyawa Bakari a indiqué que les camionneurs nigérians et tchadiens qui passent par les routes camerounaises à destination de Ngaoundéré ou de Douala en passant par Maroua ont trois fois la capacité de chargement par rapport aux camions des Camerounais.
Bien plus, les conducteurs délestent leurs camions du surplus pour pouvoir passer au point de contrôle et dans les stations de pesage pour les remettre après leur passage. Toutes choses qui contribuent à dégrader considérablement l’état de nos routes. Pour lautorité administrative, il est question de trouver un terrain d’entente entre les différentes parties pour un retour à l’ordre. Il a précisé que le Cameroun étant considéré par le Tchad et le Nigeria comme une zone de transit dans le cadre de la coopération économique au sein de la commission du bassin du lac Tchad (Cblt), il fallait que les uns et les autres accordent leurs violons pour une bonne embellie économique.
Au cours de cet échange, les opérateurs économiques propriétaires des camions de transport de marchandises des différentes villes du Nigéria ou du Tchad pour entrer en terre camerounaise ont décrié les tracasseries policières, les abus d’autorité, la multiplicité des postes de contrôle, et ce, malgré l’impraticabilité de la route, surtout en cette période piteux état de la route.
Les plaignants estiment à près de 100 le nombre de postes de contrôle entre la dernière ville nigériane et tchadienne et Maroua où le camionneur débourse entre 10 000 francs Cfa à 20 000 francs Cfa à chaque arrêt.
Entre autres recommandations prises à l’issue de cette rencontre, le gouverneur a prescrit au comité mixte pour la protection du patrimoine routier de veiller à la fluidité du trafic sur les différents corridors de passage des marchandises du Nigéria vers l’intérieur du pays en s’assurant de l’application stricte et effective des sanctions en vigueur face aux contrevenants. Ceci en vue de préserver les liens séculaires de coopération économique qui existent entre le Cameroun et ses pays voisins.