Les inondations continuent de ravager l’Extrême-Nord du Cameroun. Après les sinistres qui ont frappé le Mayo-Danay, entraînant des pertes en vies humaines, des milliers de sans-abri et des dégâts matériels importants, c’est désormais l’arrondissement de Waza, dans le département du Logone-et-Chari, qui subit les assauts des eaux. Des maisons ont été détruites et les populations tentent désespérément de sauver ce qui peut l’être.
Waza, submergé par les eaux
Dans cet arrondissement déjà fragile, les crues ont emporté maisons, cultures et biens. Plusieurs villages de Waza sont aujourd’hui engloutis sous les eaux. Les habitants, démunis, essaient de récupérer ce qu’ils peuvent des décombres de leurs foyers. “Nous avons tout perdu en quelques heures. Nos maisons sont parties, nos champs sont sous l’eau. Nous n’avons nulle part où aller”, témoigne un habitant, abattu par la situation.
Les autorités locales, dépassées par l’ampleur des dégâts, peinent à organiser des secours adéquats. Les routes, impraticables, ralentissent l’arrivée de l’aide humanitaire. Des organisations non gouvernementales et des volontaires tentent de secourir les populations, mais les besoins sont immenses et les ressources limitées.
L’insécurité complique la situation
À cette catastrophe naturelle vient s’ajouter un autre fléau : l’insécurité. Waza, autrefois une destination touristique prisée grâce à son célèbre parc national, est aujourd’hui sous la menace constante des groupes armés. L’insécurité dans la région, liée à la présence de Boko Haram, rend les efforts de secours encore plus difficiles. Les habitants vivent désormais dans la peur, non seulement de perdre leurs biens, mais aussi de subir des attaques.
“Ce n’est pas seulement l’eau qui nous détruit, mais aussi l’insécurité. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait”, explique un responsable communautaire.
En effet, le parc national de Waza, autrefois symbole de prospérité, est aujourd’hui désert, abandonné à cause de la menace terroriste. Ce qui était une attraction mondiale est devenu une zone dangereuse et désolée.
Des appels à l’aide ont été lancés au gouvernement et aux partenaires internationaux pour venir en aide aux sinistrés de Waza. Cependant, la lenteur des réponses inquiète les habitants qui se sentent de plus en plus isolés et abandonnés. Les autorités locales tentent d’organiser des évacuations vers des zones moins touchées, mais les infrastructures limitées compliquent la tâche.
Waza, autrefois une ville phare du tourisme camerounais, est aujourd’hui en proie à une double crise : les inondations et l’insécurité. La furie des eaux a détruit des centaines de maisons, tandis que la menace terroriste continue d’éloigner toute perspective de retour à la normale. Les habitants, démunis, continuent de lutter pour leur survie en espérant que des secours viendront rapidement apaiser leurs souffrances.
La ville, qui rayonnait jadis grâce à son parc national, est aujourd’hui l’ombre d’elle-même.