Gouzda Wayam est tombé sous le feu et le sang, une insécurité de trop. C’était dans la nuit du 26 au 27 mai 2024. Les terroristes de Boko Haram ont semé la désolation dans ce petit village.
Cette secte qui revient en force oblige les habitants à abandonner leurs maisons, leurs champs, bref tous leurs biens dans l’arrondissement de Koza, département de Mayo Tsanaga, région de l’Extrême-Nord du Cameroun.
“Nous sommes abandonnés à nous-mêmes au point de se demander pourquoi nos élus locaux et le gouvernement restent silencieux face à ce qui nous arrive. Nos parents ne font que trouver la mort. Une dizaine de nos jeunes volontaires membres du comité de vigilance, qui ont accepté d’accompagner l’État, ont été tués par les Boko Haram. Est-ce que nous, les filles et fils du Cameroun, ne comptons pas ? Si ce gouvernement est dépassé par la secte Boko Haram, qu’ils nous le disent simplement et nous quitterons le village”, indique un habitant victime des attaques.
Plusieurs familles sont en deuil, ces attaques ont provoqué un bilan provisoire de 3 morts, de nombreux blessés et quelques enfants enlevés. Des munitions et des balles de Boko Haram ont été récupérées par les populations en constante insécurité.

Il sera encore très difficile, surtout pendant le retour des pluies, dans ces zones reculées.
Cependant, des milliers de familles vivent dans la peur et ne savent plus à quel saint se vouer. Une crise sécuritaire qui a déjà provoqué le déplacement des habitants, qui ont tout abandonné pour trouver refuge dans des localités beaucoup plus sécurisées.