La célébration est marquée par des revendications tous azimuts de cette corporation laissée pour compte.
C’est un autre 5 octobre au Cameroun. Une nouvelle journée des enseignants sauf qu’elle n’est en rien différente des précédentes de l’avis des dispensateurs du savoir. Les enseignants n’ont pas le cœur à la célébration. Alors que le monde leur rend hommage, ils réitèrent les mauvaises conditions de travail dans lesquelles ils évoluent sous le regard complice des dirigeants.
Au Cameroun particulièrement, les seigneurs de la craie ont entamé depuis plusieurs mois déjà un vaste mouvement de contestation pour revendiquer leurs droits, la révision de leurs statuts, le paiement des arriérés, avancements entre autres.
Malgré les multiples promesses du gouvernement, rien n’a été fait. Par conséquent ils accusent les pouvoirs publics d’être complices de leurs souffrances. Pour cette autre édition, des activités sont tout de même organisées à travers le triangle national, des défilés c’est le cas à Douala à la place du défilé à Besseke ou encore au palais polyvalent des sports de Yaoundé, où est prévue une conférence autour du thème de cette année.
La journée mondiale de l’enseignant s’articule autour de la thématique : “la transformation de l’éducation commence avec les enseignants.”
L’UNESCO estime que pour réellement célébrer la Journée mondiale des enseignantes et enseignants, nous devons dépasser les simples remerciements à la profession. Nous devons investir dans des systèmes d’enseignement public de qualité.
Nous appelons les gouvernements partout dans le monde à investir dans les enseignantes et enseignants, à garantir les droits du travail et les bonnes conditions de travail, impliquer les enseignantes et enseignants dans les prises de décision et faire confiance à leur expertise pédagogique entre autres.