Journée mondiale des enseignants : le collectif OTS fait une démonstration de force – Visiblement essoufflés par plusieurs années de bataille pour la revendication de leur droit, la plupart des enseignants rassemblés au sein du collectif dénommé « On a trop supporté » ont répondu aux abonnés absents pendant les festivités marquant la célébration de la Journée mondiale de l’enseignant qui s’est célébrée le 5 octobre dernier.
Alors qu’on le croyait affaibli, le mouvement On a trop supporté vient de frapper un nouveau coup. Le collectif qui réunit les enseignants du secondaire indignés a appelé au boycott des festivités marquant la célébration de la Journée mondiale de l’enseignant sur toute l’étendue du territoire. Si l’appel a été peu suivi dans les chefs lieu de région, dans les zones reculées, il a fortement été respecté. « En dehors de quelques chefs-lieux de régions, l’appel au boycott du 5 octobre a été respecté sur l’ensemble du territoire », s’est félicité le mouvement sur sa page Facebook.
Sur le terrain, l’on apprend qu’il n’y a eu, « ni célébration ni parade, dans sept arrondissements de la Mefou-Afamba lors du 05 octobre ». À Mfou, raconte-t-on, « le Préfet a prêché devant le seul carré de l’ENIEG qui faisait office de défilé ».
Sur sa page Facebook, l’homme politique Parfait Mbvoum confirme les faits. « Pourquoi le boycott de la Journée internationale de l’enseignant semble être passé inaperçu dans l’opinion publique ? », se demande-t-il. Et d’ajouter : « Je réveille ce lièvre, parce que témoin et assis à la tribune, j’ai vu ce spectacle à Lolodorf. Le sous-préfet arrive. À peine une dizaine d’enseignants. Il veut faire le discours. Il plie ses papiers ! S’en va. Finalement, pas de discours, pas de défilé… Il faut saluer ce réveil des Camerounais ! Ceci s’est vu partout », conclut-il.
C’est en février 2021, que le sigle OTS, pour « On a Trop Supporté » ou « On a trop souffert » a fait irruption. À l’initiative des enseignants du secondaire, mobilisés comme jamais pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Le chapelet de revendications est adressé à l’endroit de l’administration. Ils réclamaient au gouvernement d’énormes arriérés de salaires, primes et allocations pour 181 milliards de francs CFA. Une partie de la dette a déjà été apurée par le gouvernement, mais les enseignants maintiennent les revendications.
La réussite d’OTS tient aussi à son mode de fonctionnement. Le mouvement n’a pas de leader connu. Aucune figure qui déborde et s’impose à tous. OTS pense ainsi se mettre à l’abri des pressions et des tentatives de corruption que pourrait subir un leader établi. Fort de ces succès, le mouvement OTS a commencé à se dupliquer dans d’autres corps socio-professionnels. Un OTS santé est né à la suite de celui des enseignants. D’autres sont annoncés dont celui des politiques. Ainsi, OTS est devenu le nouveau mode des revendications sociales au Cameroun.
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