Kousseri dépassée par les eaux
La ville de Kousseri, située au nord du Cameroun, vit depuis plusieurs jours sous la menace implacable de la montée des eaux du fleuve Logone. Ce phénomène naturel, aux répercussions dramatiques, met en danger plus de 5 000 personnes. Les quartiers les plus touchés – Mainani, Krouwang 1 & 2, Madagascar 1 & 2, Lacka, Mawak, Ibou, Gargouzo et Guergueraba – se retrouvent désormais piégés dans un véritable cauchemar, où l’eau ne cesse de grimper.
À chaque lever de soleil, les habitants de Kousseri vivent dans l’incertitude. Ils scrutent l’horizon, appréhendant la prochaine montée des eaux qui pourrait bien engloutir leur maison, leur quartier, leur vie. Pour beaucoup, rester implique le risque de tout perdre. Pourtant, les options sont limitées pour ceux qui n’ont nulle part où aller.
Témoignant de leur angoisse, les habitants racontent leur quotidien fait d’alertes et de craintes. La plupart ont dû improviser des systèmes de protection rudimentaires pour ralentir l’eau qui s’infiltre dans leurs domiciles. “Chaque jour, l’eau monte un peu plus, et nous avons peur de ne plus avoir de toit demain,” confie un habitant du quartier de Lacka. “Nos enfants tombent malades, nous n’avons plus d’eau potable, et nos biens sont endommagés. Nous ne savons plus quoi faire,” ajoute-t-il avec désespoir.
La situation est d’autant plus critique que plusieurs quartiers sont désormais difficilement accessibles. Les routes principales, inondées ou impraticables, compliquent l’arrivée de l’aide humanitaire, essentielle pour fournir de l’eau potable, des vivres et des équipements de première nécessité. Les résidents de Gargouzo, par exemple, se retrouvent isolés, leur quartier transformé en îlot précaire entouré d’eau trouble. La communication avec l’extérieur devient un défi de plus en plus insurmontable.
Face à cette situation, les autorités locales multiplient les appels à l’aide. Des réunions de crise sont organisées pour coordonner une réponse efficace. Les forces de sécurité, les pompiers et les bénévoles s’unissent pour tenter de porter assistance aux sinistrés, mais les moyens manquent cruellement. La montée des eaux est si rapide et si imprévisible qu’il devient difficile de mettre en place des mesures de secours à la hauteur des besoins.
Le préfet de la région, accompagné des équipes de la protection civile, s’est rendu sur les lieux pour évaluer l’ampleur des dégâts et organiser les secours. “Nous faisons tout notre possible pour protéger nos concitoyens, mais la situation exige une mobilisation nationale,” a déclaré le préfet, appelant également les organisations internationales à intervenir rapidement pour éviter une catastrophe humanitaire.
La situation de Kousseri n’est pas nouvelle. Chaque année, cette ville, comme de nombreuses autres situées au bord du fleuve Logone, fait face aux inondations, conséquences directes de la saison des pluies et du débordement des cours d’eau. Ce cycle de désastres révèle, encore une fois, la nécessité de solutions durables. Les infrastructures de drainage et les ouvrages de protection contre les inondations restent insuffisants pour protéger les populations des effets des crues.
Dans ce contexte, la question de la réhabilitation des berges du Logone et de l’adaptation des infrastructures aux nouvelles réalités climatiques est cruciale. Alors que les changements climatiques intensifient la fréquence et la gravité de ces inondations, des initiatives de prévention et de résilience deviennent vitales pour la survie de ces populations.
Malgré les difficultés, les habitants de Kousseri témoignent également de la solidarité qui s’installe dans cette épreuve. Des voisins s’entraident pour construire des digues de fortune, abriter les familles sans domicile et partager les rares provisions disponibles. Des associations locales et des bénévoles organisent des collectes pour aider ceux qui ont tout perdu.
Mais cette solidarité, aussi forte soit-elle, ne suffira pas à endiguer la catastrophe qui s’annonce. En attendant l’arrivée d’une aide plus substantielle, les habitants de Kousseri vivent chaque jour avec le poids de l’incertitude et de la peur.’Alors que les eaux continuent de monter et que la situation se détériore, les regards se tournent vers les autorités nationales et les organisations internationales pour apporter un soutien rapide et concret. Des abris d’urgence, des kits médicaux, de la nourriture et des équipes de sauvetage seront nécessaires pour éviter une véritable crise humanitaire.
En attendant, Kousseri retient son souffle, observant le fleuve Logone qui, implacable, continue son chemin.
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