Des deux pêcheurs partis pour une partie de pêche, un seul est retourné hier, tout triste. Son compagnon ayant disparu dans les eaux en colère.
De son nom Moussa, ce ressortissant du nord s’est très bien adapté dans la cité balnéaire du Sud. Tenancier d’une boutique à Bissiang (15 km de Kribi), il pratiquait en même temps la pêche en mer. Son corps reste introuvable après la violente tempête qui terrassé leur pirogue, en détruisant une bonne partie en haute mer.
Le compagnon de pêche, rescapé est arrivé hier inconsolable. La violente tempête qui est survenue au milieu de la nuit, les a fait perdre tout le petit matériel archaïque de sauvetage. Luttant contre la mort, accroché sur la pirogue, il n’arrive pas à expliquer comment son compagnon a disparu dans les eaux infinies de l’océan Atlantique. Les pêcheurs au large de Kribi sont régulièrement agressés soit par la nature, soit par par les chalutiers ou les militaires equato guinéens. Malgré les différents projets liés à la pêche à Kribi, les pêcheurs ne sont pas jusque là organisés pour faire véritablement face à l’insécurité tant naturelle qu’enthropique en haute mer.