Assises à même le sol, elles n’ont pas digéré le fait que les filles viennent d’ailleurs pour jouer les hôtesses lors de l’inauguration de l’usine d’assemblage des engins à Kribi.
Après avoir chanté et dansé dans un soleil accablant, les femmes du RDPC n’ont pas caché leur indignation et leur colère au passage d’une vingtaine de filles qui venaient d’achever leur boulot.
“C’est quelle imposture, quel mépris, qu’il n’existe pas de belles filles à Kribi qui puissent faire ce travail?”
A introduit la présidente du groupe.
La déclaration tonitruante et révoltante va se propager comme une onde de choc dans la foule de ces femmes assises à même le sol et tenaillées par la chaleur d’un soleil en pleine force. Suivront alors des regards de mépris et des jurons à l’adresse de ces belles dames sous un habillement qui laissait entrevoir tout leur charme totalement différent de la tenue sérieuse et naïve de l’évènement.
Comme cet évènement, plusieurs autres cérémonies d’envergure se déroulent à Kribi, totalement dans le mépris des services des riverains, sauf parfois, des groupes de danse (objets généralement touristiques) qui échappent souvent à cette discrimination.
Pourtant, la prise en compte des services locaux, d’après les observateurs, peut alléger des budgets et pourvoir à l’emploi local; cette option peut même favoriser et renforcer une bonne cohabitation et le vivre – ensemble.