Ils sont libres depuis le samedi 22 octobre 2022. Cinq prêtres, une religieuse et trois fidèles de la paroisse catholique sainte Marie de Nchang dans le département de la Meme région du Sud Ouest.
Ils avaient été enlevés le 16 septembre dernier après l’incendie de l’église par des hommes lourdement armés.Ils ont ainsi été libérés au bout de plusieurs semaines de captivité. Cependant le flou total entoure leur libération avec des questions en suspend.
L’église a-t-elle payé une rançon contre leur libération ? Selon des sources internes, rien n’a été payé aux ravisseurs.Pourtant quelques jours après leur enlèvement, l’évêque de Bamenda par ailleurs président de la conférence épiscopale nationale du Cameroun, Mgr Andrew Nkéa avait indiqué sur RFI que les kidnappeurs avaient demandé 50 millions de Fcfa de rançon, avant de se raviser et d’en demander 25 millions par la suite.
Ont-ils finalement été payés en vue de libérer leurs otages? Difficile de répondre par l’affirmative à cette interrogation puisqu’au sein même de l’église aucune information officielle n’a été communiquée sur les circonstances de leur libération.
Toute fois, de source sécuritaire, ces hommes et femmes étaient tenus captif dans l’État du Cross River au Nigeria voisin. Après leur libération ils ont été conduits jusqu’à Mamfe dans le Sud Ouest du Cameroun par des militaires.L’église aujourd’hui remercie tous ceux qui de prêt ou de loin ont contribué à leur relaxe; les chrétiens qui n’ont cessé d’élever des prières à Dieu, les forces de défense et de sécurité, les autorités administratives locales entre autres.
L’évêque de Mamfe dans une correspondance, en a profité pour dénoncer une fois encore les atrocités commises dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest.” Je saisis cette occasion, une fois de plus, pour condamner l’acte de profanation de l’église, dans les termes les plus forts possible, et de dénoncer la nécessité de renforcer la dignité humaine.
Priver la liberté de nos frères et sœurs afin de gagner de l’argent à tout prix est inhumain et devrait être abandonné par quiconque s’y engage.
Pour ceux qui tiennent des propos – catégoriques ou implicites – qui alimentent de telles actions, je suppose qu’il est temps de repenser votre approche et de veiller à ce que la dignité de la personne humaine soit respectée de toutes les manières possibles.”