La session ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine s’est tenue mercredi.– Plusieurs sujets ont été évoqués au cours de cette réunion du mois de juin qui s’est tenue par visioconférence, sous la présidence rotative de l’Ouganda.
La session ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA) s’est tenue hier mercredi par visioconférence. Selon la cellule du ministère des Relations extérieures, cette session du mois de juin s’est tenue sous la présidence rotative de l’Ouganda sous le thème : « Réfugiés, personnes déplacées en interne et assistance humanitaire en Afrique ».
Au cours de cette réunion, les ministres africains ont tablé entre autres sur : ” la nécessité de renforcer la prévention des conflits et de promouvoir des solutions politiques aux crises en Afrique ; la mise en place d’un mécanisme de solidarité et de partage des responsabilités entre les États africains pour la prise en charge des réfugiés et des personnes déplacées internes ; et le besoin urgent d’une augmentation de l’aide humanitaire pour répondre aux besoins croissants des populations affectées par les conflits et les catastrophes naturelles”.
Lejeune Mbella Mbella, ministre des relations extérieures, a pris part à cette réunion.
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) est l’organe décisionnel permanent de l’Union africaine pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits. Le CPS constitue un système de sécurité collective et d’alerte rapide, visant à permettre une réaction rapide et efficace aux situations de conflit et de crise en Afrique. Il constitue également le pilier central de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA), qui est le cadre de la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur le continent africain.
Les pouvoirs du CPS, conjointement avec le président de la Commission de l’UA, consistent notamment à : “anticiper et prévenir les différends et les conflits, ainsi que les politiques susceptibles de conduire à un génocide et à des crimes contre l’humanité ; Exécuter des fonctions de rétablissement et de consolidation de la paix afin de résoudre les conflits là où ils se manifestent ; autoriser la mise en place et le déploiement de missions de paix et élaborer les directives pour la conduite de ces missions, y compris leur mandat ;
recommander à la Conférence, conformément à l’article 4 alinéa h de l’Acte constitutif de l’UA, une intervention, au nom de l’Union, dans un État membre dans le cas de circonstances graves, à savoir des crimes de guerre, un génocide et des crimes contre l’humanité tels que définis par les instances internationales pertinentes ;
décider de sanctions chaque fois qu’un changement de gouvernement non conforme à la Constitution a lieu dans un État membre ;
mettre en œuvre la politique de défense commune de l’UA”, entre autres.
Le CPS est constitué de 15 membres bénéficiant de droits de vote égaux. Tous les membres sont élus par le Conseil exécutif et sont confirmés par la Conférence de l’UA lors de ses sessions ordinaires. Pour la continuité, cinq membres sont élus pour un mandat de trois ans et dix membres pour un mandat de deux ans. Bien qu’il n’y ait pas de membres permanents, le Protocole relatif au CPS n’empêche aucun État membre de se présenter pour une réélection immédiate.
Les membres du CPS sont élus selon les principes de la rotation et de la représentation régionale équitable : Afrique centrale : trois sièges ; Afrique de l’Est : trois sièges Afrique du Nord : deux sièges Afrique australe : trois sièges Afrique de l’Ouest : quatre sièges.