Le Cameroun fait partie des 43 pays visés par les États-Unis. Selon le journal américainThe New York Times, le pays de Paul Biya a sur la liste des pays qui pourraient faire l’objet de restrictions d’entrée aux États-Unis.
Selon la même source, la liste des pays visés et publiée par le département d’État américain, celui de la sécurité intérieure, la direction nationale du renseignement, ainsi que les services consulaires, est divisée en trois catégories : la liste rouge, pour les pays dont les citoyens pourraient se voir interdire toute entrée sur le sol américain. La liste orange, dont les citoyens pourraient faire l’objet de certaines restrictions. Et la liste jaune, dans laquelle figure le Cameroun et 59 autres pays. Ceux-ci ont 60 jours pour remplir certaines conditions, faute de quoi ils se retrouveront sur les listes orange et rouge.
Le quotidien américain indique que les pays figurant sur la liste des 60 doivent donner des gages sur des pratiques de sécurité soupçonnées d’être inadéquates dans la délivrance des passeports, ou encore pour mettre fin à la vente de la citoyenneté à des personnes originaires de pays interdits.
Bien que The New York Times n’a pas indiqué les critères ayant prévalu pour l’établissement de cette liste, plusieurs observateurs pensent que le Cameroun paye le tribut des accusations de corruption qui ont toujours été portées contre lui. Le pays est notamment soupçonné de laxisme dans les procédures d’établissement de titres identitaires. Une idée qui vient saper les efforts des autorités camerounaise de digitaliser l’acquisition des passeports et de la carte nationale d’identité. En attendant la réaction du gouvernement, l’on craint déjà que le pays subisse des sanctions qui auront des répercussions sur les étudiants, les hommes d’affaires et touristes, etc. Au Cameroun, le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement à ces informations.