Conseil des Imams et Dignitaires Musulmans du Cameroun ( Cidimuc) a été reçu ce jour par le Nonce apostolique du Cameroun et de la Guinée équatoriale, monseigneur Jose Avelino Bettencourt.
La coopération religieuse entre les catholiques et les musulmans se porte bien. Dans le cadre de la promotion de l’action Interreligieuse, de la paix et du vivre ensemble,
une importante délégation du CIDIMUC conduite par son Coordonnateur General Moussa Oumarou a effectué une visite de courtoisie et d’amitié chez Nonce Apostolique au Cameroun et de la Guinée Equatoriale Mgr Jose Avelino Bettencourt ce mercredi 12 juin 2024.
Les échanges entre les représentants des deux communautés religieuses ont porté entre autres sur le renforcement de la coopération entre les deux institutions ainsi que sur le renforcement de l’amitié, la fraternité et la communion entre les deux communautés.
Le Nonce était accompagné de monseigneur Jean Mbarga, l’Archevêque métropolitain de Yaoundé, monseigneur Ndi Okala, l’Évêque de Mbalmayo, ainsi que du Recteur de l’Université Catholique, du Secretaire Général et du chargé du dialogue inter religieux de la Confèrence Épiscopale des Évêques du Cameroun.
Une tradition
Au Cameroun, le dialogue inter- religieux se porte également bien. En 2019, les évêques du pays s’étaient réunis pour plancher sur l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, en présence du légat du Saint-Siège. A cette occasion, Yaoundé avait accueilli une centaine d’évêques, membres de l’Association des conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC), dans le cadre de leur 11e assemblée plénière.
Sur le thème : « L’œcuménisme et le dialogue interreligieux en Afrique centrale », cette thematique avait été retenue par le conseil permanent de l’ACERAC réuni en février 2016 à N’Djamena au Tchad. Le conseil était conscient du fait que les prélats de la sous-région ne pouvaient rester indifférents face aux agressions de la secte terroriste Boko Haram au Cameroun et au Tchad. Agressions qui se soldent généralement par la mort d’hommes et de femmes de tous âges, des enlèvements, des déplacements de populations, la destruction du tissu économique et social, des dégâts matériels importants. Hommes et femmes sans foi ni loi, les membres de la nébuleuse Boko Haram prétendent agir au nom de l’islam, alors qu’il n’en est rien. Car, ils n’épargnent ni les musulmans, ni leurs lieux de culte. Par ailleurs, leurs crimes odieux sont systématiquement condamnés par les responsables et fidèles musulmans, partisans de la paix et de l’amour au nom de Dieu.
Le Cameroun a toujours été un lieu de cohabitation et de coexistence de différentes religions, malgré la montée en puissance du radicalisme dans le monde et le terrorisme. Les responsables des différentes religions et les autorités du pays multiplient les efforts pour faire perdurer un climat de paix au sein de la population. Des rencontres sont organisées par les chrétiens et les musulmans pour mieux se connaitre et cultiver la tolérance et la paix. Des colloques programmés à l’initiative des leaders religieux chrétiens et musulmans visent à dénoncer entre autres «l’utilisation blasphématoire du nom de Dieu dans certains prêches ou prédications pour introduire peur, division, méfiance et violence entre les communautés». Le colloque islamo-chrétien organisé en 2014 à la suite des incursions de Boko Haram au Cameroun, sous le thème «Chrétiens et Musulmans ensemble pour la Paix. Fruits, défis et perspectives du dialogue inter religieux dans l’Extrême-Nord» visait à «dénoncer la confusion entretenue par certains médias ayant des lectures simplistes de la question du terrorisme et cristallisant les tensions autour de la question religieuse».
Si les populations camerounaises aux croyances religieuses diverses cohabitent paisiblement depuis des décennies, le pays se veut également une terre d’accueil des étrangers.
Jeanne Ndome
