C’est ce qu’a affirmé l’honorable Cabral Libii, député du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale et président national de cette formation politique, appelant au passage les électeurs et potentiels candidats à s’inscrire sur les listes électorales.
Le député Cabral Libii ne veut plus perdre du temps, alors que le pays est secoué par des actualités liées au sport. Dans une sortie qu’il a publié sur les réseaux sociaux, le patron politique du PCRN lance un appel. “Mes chers compatriotes, il me paraît important de vous rappeler que les inscriptions sur les listes électorales s’achèvent dans 75 jours (le 31 août 2024)”, lit-on sur sa page.
” Il faut surtout rappeler à l’attention de tous que les élections législatives et municipales se tiendront en février 2025. Donc le corps électoral sera convoqué en novembre 2024. Ce qui veut dire que ceux qui ne se seront pas inscrits avant le 31 août 2024, ne pourront ni voter, ni candidater en février 2025.Par expérience, une élection en saison sèche est propice à une forte participation populaire et à une meilleure surveillance citoyenne des urnes” poursuit-il.
“Le peuple peut faire basculer le pouvoir dès février 2025 en donnant la majorité des sièges de l’Assemblée Nationale à l’opposition. Croyez-moi entre mars et octobre 2025, avec une majorité de Députés de l’opposition, des réformes décisives peuvent être faites.
La focalisation prématurément insistante sur l’élection présidentielle, est sur ce point, une diversion et une approche politiquement contre-productive.
Réveillons-nous ! Unissons-nous” lance-t-il.
Cette sortie de Cabral Libii intervient au moment où plusieurs sources parlent d’une éventuelle prorogation du mandat des maires et des députés au cours de la deuxième session parlementaire en cours. Même si l’information semble ne pas être fondée, la stratégie utilisée pour les propagateurs de cette nouvelle pourrait s’assimiler à un test d’opinion. Ce d’autant plus que la révision constitutionnelle du 14 avril 2008, la pratique de la prorogation des mandats législatifs et municipaux a pris droit de cité au Cameroun. En effet, les dernières élections législatives et municipales ont été marquées par la prorogation des mandats de ces représentants, à trois reprises (21 août 2012, 21 février 2013 21 mai 2013, 18 juillet 2018). Au regard du triple scrutin présidentiel, législatif et municipal de l’année 2025, le chef de l’Etat semble vouloir faire réitérer la mesure de la prorogation des mandats législatifs et municipaux. Ainsi, étant entendu que la période probable de convocation du corps électoral pour les municipales et législatives de 2025 devait courir jusqu’en fin novembre 2024 , la non-convocation de ce dernier, pourrait ouvrir la voie à une possible prorogation desdits mandats.
Le fondement constitutionnel
D’après l’article 15 (nouveau) de la Loi N°008/001 du 14 avril 2008 modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi N°96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la Constitution du 2 juin 1972, « [e]n cas de crise grave ou lorsque les circonstances l’exigent, le président de la République peut, après consultation du président du Conseil Constitutionnel et des bureaux de l’Assemblée Nationale et du Sénat, demander à l’Assemblée Nationale de décider, par une loi, de proroger ou d’abréger son mandat (…) ». En ces termes, la loi constitutionnelle fonde clairement la mesure de prorogation du mandat des députés. Cette mesure obéit néanmoins à des conditions de fonds et de forme bien précises.