Un chef traditionnel a été retrouvé mort dimanche alors qu’il avait été enlevé par un groupe d’individus lourdement armés quelques heures plutôt. Il s’agit de sa majesté Emmanuel IKOME NGALLE, le Chef de Mile 14, qui est mort. Il est accusé d’assurer une bonne continuité des activités scolaires dans son village.
Deux autres libérés, ont pû rejoindre leur palais. Emmanuel Efande Bokova Lower, le Chef de Mile 15 et son collègue, Simon Monyonge Bolifamba Chef de Mile 16; ont eu plus de chance. Les monarques ont recouvré la liberté au bout de quelques heures de captivité. Rien ne filtre jusqu’ici sur les circonstances ayant conduit à leur libération.
Un nouvel épisode dans le long feuilleton de la Crise Anglophone qui secoue le NOSO depuis 2016. Les gardiens de la tradition dans ce conflit armé sont ciblés par les séparatistes.
Des sources révèlent que les chefs traditionnels récemment enlevés payent ainsi le prix fort de leur participation aux récentes élections régionales alors que les groupes armés avaient appelé au boycott.
Dans la classe politique, l’on dénonce des actes complètement “sauvages” et appelle les auteurs à faire preuve d’humanisme. Un message qui ne passe visiblement pas. On se souvient encore de l’enlèvement du Chef de Nso, Fon Sehm Mbinglo I dans le Nord-Ouest, en compagnie du Cardinal Christian TUMI. Accusé d’être un espion au service du gouvernement, le chef traditionnel avait passé plusieurs jours entre les mains de ses ravisseurs avant d’être libéré avec comme instruction, de ne pas prendre part aux régionales.
Plusieurs gardiens de la tradition ont fuit leur palais au plus fort de la Crise Anglophone pour se réfugier ailleurs par peur de représailles des séparatistes qui terrorisent les populations depuis 4 ans.