Le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Henri Eyebe Ayissi, a décrété une série de mesures coercitives pour rétablir l’ordre dans l’immeuble ministériel n°2. Une note circulaire datée du 26 mai annonce des sanctions immédiates contre tout véhicule stationné sans autorisation, ainsi que contre les tenues vestimentaires jugées non conformes.
Désormais, les voitures dépourvues de vignette officielle dans le parking ministériel ou la cour arrière subiront un sort radical :
- Immobilisation par scellés
- Remorquage systématique
- Transfert au garage administratif central
Leur restitution coûtera 25 000 FCFA aux propriétaires, couvrant frais de remorquage, de garde et d’amende. Cette décision vise à endiguer le chaos persistant dans les espaces de stationnement, où véhicules personnels et officiels se disputent quotidiennement les places.
La chasse aux dysfonctionnements s’étend également aux comportements humains :
- Vendeurs informels : Leurs marchandises seront saisies et jetées dans des poubelles dédiées
- Usagers et personnels : L’accès sera refusé à toute personne portant des “tenues non conformes”
- Hiérarchisation : Seuls les directeurs et hauts cadres pourront utiliser les étages supérieurs ; autres agents et visiteurs devront transiter par le rez-de-chaussée
Ces mesures concernent le bâtiment abritant deux entités stratégiques :
- Le ministère des Domaines (Henri Eyebe Ayissi)
- Le ministère de l’Enseignement supérieur
Leur cohabitation génère un flux important de fonctionnaires, d’étudiants et de citoyens, créant des tensions récurrentes. Des agents se plaignent depuis des mois des embouteillages aux checkpoints et des files d’attente interminables devant les ascenseurs.
Cette initiative du ministre Eyebe Ayissi s’inscrit dans une tentative plus large de réforme des mœurs administratives. En 2024, une opération similaire au ministère des Finances avait donné des résultats mitigés, certains fonctionnaires contournant les consignes via des parrainages informels.
La mise en place de brigades de contrôle dès le 2 juin. Les syndicats s’interrogent déjà sur les critères exacts des “tenues conformes”, demandant des précisions pour éviter des abus d’interprétation.