Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire du Cameroun, se retrouve confronté à un paradoxe de taille lorsqu’il doit se rendre dans sa région d’origine, le Logone et Chari, dans l’Extrême-Nord du pays. Pour rejoindre sa terre natale, le ministre n’a d’autre choix que de passer par N’Djamena, capitale du Tchad voisin, avant de traverser la frontière via le pont de Nguéli pour atteindre Kousseri, au Cameroun. Un itinéraire peu conventionnel et révélateur des réalités de la mobilité dans cette partie du pays.
En temps normal, un vol direct à destination de l’aéroport de Maroua Salak, situé à une centaine de kilomètres de Kousseri, aurait dû suffire pour faciliter son déplacement. Cependant, l’état des infrastructures routières avec un parcours de combattant rendent cet itinéraire impraticable, obligeant le ministre à emprunter une route plus longue et contraignante.
Les habitants de la région, confrontés à cette situation depuis des années, pointent du doigt la lenteur des autorités à améliorer les infrastructures de transport dans l’Extrême-Nord, une zone pourtant stratégique, tant sur le plan économique que sécuritaire. “C’est une honte pour un ministre de devoir passer par un autre pays pour se rendre chez lui”, s’indigne un habitant de Kousseri. “Cela montre l’état de dégradation avancée de nos infrastructures et le manque de volonté politique pour y remédier.”
D’autres voix se sont élevées pour dénoncer ce qu’ils qualifient de “médiocrité ambiante” qui gangrène l’administration et la gestion des infrastructures. Pour beaucoup, cette situation reflète un manque criant de responsabilité de la part des autorités. “Chacun fuit ses responsabilités”, commente un enseignant de Maroua. “Le pays est blessé dans son cœur, et il sera difficile de pardonner cette inaction.”L’histoire, selon certains, finira par rattraper ceux qui ont sciemment ignoré les besoins pressants des populations du Grand Nord. “La phase 2 de l’histoire est en cours”, avertit un analyste politique de la région. “Ceux qui ont sciemment laissé cette situation perdurer devront rendre des comptes.
“Les promesses d’amélioration des infrastructures dans l’Extrême-Nord se multiplient, mais les populations locales attendent des actions concrètes pour résoudre les nombreux problèmes auxquels elles sont confrontées, notamment en matière de mobilité. Le ministre lui-même, bien qu’au cœur des décisions économiques du pays, est loin d’échapper aux réalités du terrain.
L’aéroport de Maroua Salak, qui devrait constituer une porte d’entrée pour cette région enclavée, illustre bien le défi des infrastructures au Cameroun. Des projets de modernisation ont été annoncés à plusieurs reprises, mais les avancées tardent, laissant des milliers de Camerounais, y compris des personnalités comme le ministre Alamine Ousmane Mey, dans l’obligation de chercher des alternatives parfois absurdes pour se déplacer.
Les habitants du Logone et Chari espèrent que cette situation changera bientôt, et que leur région ne sera plus un territoire négligé par les décideurs politiques.
Bachirou Elhadj BDO
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