Cameroon

L’État viendra-t-il à bout de l’insécurité ?

L’État viendra-t-il à bout de l’insécurité ? – Alors que la situation sécuritaire du Cameroun est de plus en plus inquiétante, l’administration territoriale vient de lancer la seconde Conférence Semestrielle des Gouverneurs de Régions, avec pour objectifs, d’assurer l’ordre public, la paix et la sécurité sur l’ensemble du triangle national. 

Les gouverneurs des 10 régions du Cameroun sont réunis à Yaoundé depuis ce matin. Autour du ministre de l’administration territoriale et des chefs des services des administrations sécuritaires, les patrons de l’administration doivent tabler pendant quelques jours sur les « enjeux sécuritaires et bonne exécution des projets de développement ». 

Dans son discours introductif, Paul Atanga Nji a indiqué les travaux permettront d’évaluer la mise en œuvre des recommandations des travaux de la 1ʳᵉ Conférence des Gouverneurs tenus les 03 et 04 juillet dernier et aussi en cette période festive, d’examiner les mesures de sécurité à prendre avant, pendant et après les fêtes de fin d’année.

Une communication du DGSN lue par leur représentant a permis d’avoir un État de lieux de la situation sécuritaire du pays à la veille de 2025, année électorale cruciale pour l’avenir du pays et surtout de mesures envisagées pour assurer la paix et la sécurité des biens et des personnes durant, pendant et après les fêtes de fin d’année sur l’ensemble du triangle national. 

Situation sécuritaire grave

Le Cameroun est officiellement en guerre contre l’organisation terroriste Boko Haram. Vivre dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun est strictement déconseillés ces derniers jours. C’est que l’on a enregistre une criminalité importante, des viols, des enlèvements et des attentats. Les familles, les religieux, les touristes et les travailleurs humanitaires sont des cibles privilégiées.

La situation n’est pas en reste dans les régions du Nord et de l’Adamaoua ou les enlèvements avec demande de rançon se multiplient, ainsi que les agressions et vol de bétail.

Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de violentes confrontations entre groupes séparatistes et forces de l’ordre sont quotidiens. Le risque d’enlèvements des personnes est également élevé. Chaque lundi, l’opération « villes fantômes » (« ghost towns », initiée par les séparatistes continue de faire des victimes du côté de ceux qui ne respectent pas le mot d’ordre.

Dans les grandes villes urbaines, agressions à mains armés, vol à l’arraché, enlèvement et demande de rançon et meurtres continuent de perturber le sommeil des paisibles citoyens. Selon les syndicats des transporteurs urbains, une trentaine de conducteurs de taxis ont été tués dans la seule région du centre ces derniers mois.

Pour venir à bout de ce phénomène, la Gendarmerie a lancé une opération coup de poings durant les fêtes de fin d’année. En deux semaines, une vingtaine de criminels accusés d’agression à bord des taxis, consommation et trafic de chanvre indien,  ainsi que des agressions à main armée ont été arrêtés.

Traquer les leaders politiques ?

A en croire les propos de Paul Atanga Nji lors de l’ouverture de la conférence des gouverneurs, trois projections sont en ligne de mire de ces travaux :  les églises de réveil, les leaders de la scène politique, sociale, et bien d’autres qui veulent violer les lois de la République et manquer de respect aux institutions. Paul Atanga Nji n’est pas passé par quatre chemins pour promettre le pire à ceux qui veulent défier les institutions selon lui. «  Des mesures seront prises pour traquer ceux qui ont pour sport favori de défier l’autorité. Force restera à la loi ».

Au-delà de tous les problèmes évoqués, les questions de nature économique, administrative et sociale seront également examinées. Atanga Nji a réitéré aux autorités administratives leur rôle dans la chaîne d’exécution des projets d’investissement public.  Le Minat a déploré le fait que, selon les rapports, de nombreux projets publics connaissent des lenteurs dans leur exécution, et au pire des cas l’abandon. Avant la poursuite des travaux à huis clos, le Minat a souligné la nécessité de préserver les chances de réussite des plus jeunes et non d’hypothéquer leur avenir.

Mimi Mefo Info

Joseph Essama

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