Célèbre animateur et humoriste des années 2000, il a marqué son temps par son style particulier à la radio mais et surtout à la télévision.
Le célèbre humoriste Kardinal Aristide 1er est mort. Celui qui a ecrit les belles pages de l’humour au Cameroun est décédé ce 14 janvier 2024 à l’hôpital général de Douala, des suites d’une longue maladie.
Une disparition qui a laissé un grand vide au sein de sa famille. « Nous sommes dans le deuil. Ça ne sera pas facile de vivre sans lui. Que son âme repose en paix », a indiqué un de ses proches.
Sur les réseaux sociaux, ses fans ont salué la mémoire d’un humoriste au grand talent. « Ce sont des gens qui nous faisaient vivre de beaux moments à la télévision et à la radio. Sans vouloir créer un conflit de génération, je suis sûr que les humoristes de nos jours n’en font pas autant », a commenté un internaute.
C’est dans les années 90 que Kardinal Aristide 1er fait ses débuts dans la presse notamment à Small No be Sick, Le Routard, Le Ngambi etc. Il rejoint ensuite la CRTV Radio, section littoral et prend les commandes des émissions « A vous la parole » et « le super journal ».
Brillant animateur et humoriste, il a su imposer par son style particulier.
Il s’était révélé dans l’émission humoriste « sucré salé pimenté » tous les dimanches sur suelaba FM 105. Il a incarné pendant des années les rubriques « la dictée humoristique » et « la confession ». Pari à la télévision TVmax, en 2002, il présente l’émission « Revue et corrigé de la presse ». En 2004, il rejoint STV où il présente « la minute de rire » et son émission intitulée ” le journal du bien ” sur STV devient une émission incontournable pour les téléspectateurs. En janvier 2005, il est aux commandes des « le Journal du bien » et « la vérité presse».
Après quelques années de disette, il revient en 2016 à la CRTV, mais cette fois à la télévision. Malheureusement, ses émissions « le journal du bien” et pastille « Ortho’gaffe ». Un concept de 3 minutes qui mettaient en avant les fautes d’orthographe régulièrement commises n’ont pas connues un grand succès. C’est ainsi qu’il a disparu des radars.
De son vrai nom Aristide Betnga Yankoua, il a obtenu son Baccalauréat A4 Espagnol au lycée de New-Bell en 1990. Il s’est ensuite inscrit à l’université de Yaoundé où il a décroché sa licence en Droit privé.
Plusieurs créateurs de contenus qui font fortune aujourd’hui sur les réseaux sociaux à travers des vidéos coupées, collées et commentées, le doivent à Kardinal Aristide 1er, pense le journaliste Arol Ketch. Il a remporté plusieurs prix durant sa riche carrière dont un canal 2 ‘or.
Albert Atangana