C’est une photographie de la société camerounaise telle que vue par Mgr Samuel KLEDA. L’archevêque de Douala décrit un pays semblable à un homme tombé entre les mains de bandits qui le dépouille, l’assomme de coups avant de le laisser à demi-mort.
A l’occasion de la période de carême, l’archevêque de Douala vient de publier une lettre au vitriol.
Une analogie en référence aux dégâts de la malgouvernance sur le Cameroun. La malgouvernance, un vice matérialisée par la généralisation de la corruption à tous les niveaux de la société. D’abord dans l’administration où chacun se sert et sert ses proches. “S’agissant des postes de responsabilité, on dirait qu’ils appartiennent à une caste. Ce qui explique que ce sont toujours les mêmes que l’on y trouve de père en fils” pointe le pasteur.
Dans le secteur de l’éducation, du primaire au supérieur, c’est le nivellement par le bas s’offusque l’archevêque de Douala. Les bourses et les concours d’entrée dans les grandes écoles sont la propriété privée de ceux qui ont de l’argent ou de bonnes positions politiques.
La conséquence c’est le découragement des jeunes issus des familles pauvres condamnés à sombrer dans le découragement, le banditisme et les stupéfiants.”Les bourses sont données aux enfants de ceux qui sont au pouvoir ou qui sont proches des membres influents du gouvernement. Nous assistons à une exaltation de la médiocrité” déplore le prélat.
Dans la justice, les enquêteurs dissimulent les documents, imputent des frais supplémentaires et baclent les enquêtes. Des investigations qui atterrissent sur la table de magistrats influencés par leurs hiérarchies et qui accélèrent ou ralentissent les procédures selon les intérêts en jeu pour rendre des décisions en faveur des plus offrants ou des mieux placés, observe l’homme de Dieu.
“Certains membres du gouvernement favorisent parfois la nomination des magistrats pas toujours compétents ou intègres qui seront à leur solde” écrit- il.
La solution à ces maux est dans une transformation profonde des mentalités. Pour y arriver, il faudra renforcer et autonomiser les institutions de lutte contre la corruption, appliquer la loi. Le prélat évoque notamment l’article 66 de la constitution sur la déclaration des biens. Lutter contre la pauvreté. Monsieur KLEDA propoe la gratuité de l’école et des soins hospitaliers pour les plus pauvres mais aussi réformer le système éducatif en y insérant les valeurs d’amour de la patrie, d’intégrité, de justice ou le goût du travail bien fait.
La lettre pastorale de l’archevêque de Douala ( 13 pages ) est publiée alors que les fidèles chrétiens ont entamé le carême. Le prélat en appelle également à la prière et la pénitence pour convertir les cœurs et les mentalités contre la malgouvernance, ce tueur silencieux comme le désigne l’ancien président de la conférence épiscopale.
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