Il était 1 heure ce matin lors que le premier Vice Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) est sorti des geôles de la prison centrale de Yaoundé. Une sortie “retardée” de l’avis des militants du MRC. Car en effet c’est aux environs de 19h heures hier soir que la procédure de levée d’écrou de l’homme politique a débuté. Peu avant 20 heures, le porte parole du collectif des avocats des militants du MRC Maître Hypolite MELI déclarait à MMF que le vice Président du MRC n’était pas encore sorti mais que “les choses s’accélèrent”. Mais tout traîne finalement. A 1 heure ce matin, MAMADOU YACOUBA MOTA est sorti de prison.
Vêtu d’une veste bleue, il est salué chaleureusement par des militants du MRC venu a sa rencontre. Il prend la direction de la résidence de Maurice KAMTO au quartier Santa Barbara accompagné de Me Hypolite MELI, Me Emmanuel SIMH, Me Christopher NDONG, le secrétaire général de la formation politique. A la résidence de Maurice KAMTO, les youyou se poursuivent. Le leader du MRC prend en premier la parole.
“C’est une joie que nous ne pouvons pas dissimuler. Même si c’est une joie qui laisse un arrière goût d’amertume parce qu’il sort en laissant derrière lui de nombreux autres camarades et amis politiques du Mouvement Pour la Renaissance du Cameroun. Mais il est là je pense que nous devons nous en réjouir”
déclare Maurice KAMTO devant les médias.
Reprenant à son tour la parole MAMADOU MOTA salue les membres du directoire du MRC sur place. ” C’est un plaisir de vous retrouver. Je serai bref . Le combat continue et soyez de véritables artisans de la Renaissance” lance Mamadou MOTA devant des militants en liesse.
Prend ensuite la parole Me Hypolite MELI, le porte parole du collectif des avocats du MRC. En une vingtaine de minutes, il revient sur les péripéties du procès. Le vice président du MRC a été victime d’une procédure “cavalière” estime l’avocat. Avant de rappeller les obstacles administratifs érigés durant le procès.
Mutinerie
Arrêté en juin 2019 à la suite des manifestations du MRC, Mamadou Mota, n’avait pas bénéficié de l’arrêt des poursuites décidé en octobre 2019 par le président de la République, au profit des militants de l’opposition incarcérés à la suite des marches susmentionnées, en raison de son implication dans la mutinerie, éclatée le 22 juillet 2019 à la prison centrale de Yaoundé.
Dans un premier temps, le Tribunal de Première Instance de Yaoundé avait reconnu Mamadou Mota et Cie, coupables et condamnés à 2 ans de prison ferme pour rébellion en groupe, vols, tentative d’évasion, blessures sur détenus. Devant la Cour d’Appel du Centre à Yaoundé, un chef d’accusation avait été finalement retenu contre Mamadou Mota et Cie, à savoir «rébellion en groupe» et la peine de Mamadou Mota, pour ne parler que de son cas, était passé de 2 ans à 18 mois.