Le député président du Parti Camerounais pour la Réconciliation nationale ( PCRN) a appellé à une marche pour dénoncer les délestages le 12 mars prochain. Une date qui coïncide avec celle des élections sénatoriales au Cameroun.
Dans sa casquette de juriste, Cabral Libii, le président national du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) est sans savoir qu’aucune marche ne peut se dérouler le jour des élections.
Pourtant le président du PCRN a adressé une déclaration de manifestation publique au sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé V. Son objectif, exprimer son ras le bol contre les délestages qui secouent le Cameroun depuis le début de l’année.
Si l’appel à manifester contre les délestages est une initiative louable, l’on ne peut manquer de se questionner sur la faisabilité de cette marche qui coïncide avec la date des élections sénatoriales prévues le 12 mars prochain.
Au sein de l’opinion déjà, les critiques fusent. Un internaute a expliqué que le sous-préfet de Yaoundé V où la demande de manifester a été déposée, ne saurait prendre sur lui de signer un récépissé pour une telle marche. La raison: l’autorité administrative ne peut pas être en porte-à-faux avec la Constitution qui encadre les élections sénatoriales au Cameroun.
En plus de cela, aucun gouvernement, pas surtout celui du Cameroun qui tient toujours à faire régner le calme et la sérénité lors des élections ne saurait permettre une telle initiative, bien qu’il bien s’agisse d’une élection indirecte.
A quoi joue donc Cabral Libii qui mieux que quiconque est sensé savoir que le 12 mars prochain est un jour “saint”.
Pour certains, il s’agit d’une fuite en avant du député de l’opposition qui “manque de poigne pour organiser une réelle manifestation et qui tente de se réfugier derrière une interdiction pour justifier son incapacité”.
Pour d’autres, “Cabral Libii qui est toujours à la recherche du sensationnel a manqué une occasion de se taire”.
Le 12 mars prochain, onze mille conseillers municipaux doivent aller aux urnes pour voter les 70 sénateurs, en attendant la nomination de 30 autres membres de la Chambre haute du Cameroun.
Face à ces accusations Cabral Libii se défend. « Pourquoi devrait-on nous empêcher d’exprimer notre désarroi parce qu’il y a 11 mille personnes qui doivent voter dans des lieux bien précis ? » s’interroge Cabral Libii dans une vidéo postée sur sa page Facebook.