Marché monétaire : Le Cameroun a mobilisé plus de 8000 milliards FCFA depuis 2010
Depuis près d’une décennie, le Cameroun a initié un changement stratégique dans sa gestion de la dette publique, s’éloignant des emprunts obligataires traditionnels pour se concentrer sur le marché monétaire. Cette nouvelle approche, amorcée en 2019, vise à mobiliser des financements nécessaires à la réalisation de projets de développement, tout en faisant face aux défis de trésorerie qui se posent régulièrement aux États. Mais la question sur l’utilisation de ces sommes d’argent se posent toujours, avec le développement du pays qui ne suit pas.
L’État camerounais, après avoir réussi plusieurs emprunts obligataires depuis 2010, a constaté que le marché monétaire, notamment celui de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), offrait des avantages indéniables. En effet, les émissions d’Obligations du Trésor assimilables (OTA) permettent à l’État de bénéficier de conditions plus favorables, notamment en termes de durée du prêt.
Samuel Tela, expert financier, souligne que « la durée moyenne des prêts sur le marché monétaire est plus longue que celle des emprunts obligataires. Les OTA offrent également un délai de grâce plus étendu, puisque le remboursement du principal n’intervient qu’à l’échéance, contrairement aux emprunts obligataires où les remboursements commencent dès la deuxième année. »
Plusieurs raisons expliquent cette préférence pour le marché monétaire au détriment des marchés financiers. D’une part, la compétitivité des coûts joue un rôle déterminant. Les économies réalisées par le Trésor public peuvent atteindre environ 2% du montant total des souscriptions lors des émissions d’OTA, par rapport aux emprunts obligataires jugés plus coûteux.
D’autre part, la flexibilité et la rapidité d’exécution sont des atouts majeurs du marché monétaire. Selon une note interne du ministère des Finances, « toutes les actions liées à une opération sur le marché monétaire peuvent être finalisées dans un délai maximal de 45 jours, alors que le processus d’émission d’un emprunt obligataire prend généralement entre 6 et 8 mois. »
Ce choix stratégique du Cameroun n’est pas isolé. D’autres pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont également commencé à suivre cette tendance, reléguant les marchés financiers au second plan dans leur quête de capitaux. Cette évolution pourrait redéfinir la dynamique des financements publics dans la région, ouvrant la voie à une gestion plus efficace des ressources financières.
La réorientation du Cameroun vers le marché monétaire illustre une prise de conscience pragmatique des besoins financiers de l’État. En privilégiant des solutions plus économiques et flexibles, le pays pourrait non seulement réussir à financer ses projets de développement, mais aussi à établir un modèle de gestion de la dette qui pourrait inspirer d’autres nations au sein de la Cemac et au-delà. Cette stratégie pourrait ainsi contribuer à une meilleure stabilité financière et à un développement économique durable.
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