Le 27 décembre dernier, un collectif d’une dizaine d’organisations féminines ont pris part à une marche pacifique dédiée aux victimes des récents conflits intercommunautaires qui ont endeuillé le Logone et Chari. Elles portaient une banderole et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : “Unissons-nous avec des actions positives”, “Par mon comportement, je contribue à mettre fin à la violence”, “Oui à la paix, oui à la tolérance”, “Ne pas porter atteinte à la dignité d’autrui”, “Tout le monde a besoin de tout le monde”, “Paix à l’âme des disparus”, entre autres. Selon la présidente de la task force des femmes de l’Extrême-Nord pour la paix dans le Logone et Chari, Aissatou Jacqueline, cette marche pacifique est le cri de coeur des femmes face à la guerre qui a opposé les communautés qui vivaient pourtant en harmonie depuis des siècles. C’est la même préoccupation qui a motivé près de 600 femmes qui ont battu le pavé, du quartier Pont vert jusqu’aux services du gouverneur, bravant ainsi le soleil et la poussière. A la fin, une déclaration du collectif des femmes dans laquelle elles s’engagent à la promotion de la paix, du vivre-ensemble et de la cohésion sociale a été remise au gouverneur Midjiyawa Bakary pour transmission au président de la république. Elles ont par ailleurs offert des denrées alimentaires aux déplacés internes logés au complexe sportif de Domayo à Maroua, dans le département du Diamaré.