Maxime Eko Eko a été limogé, et remplacé par Jean Pierre Robins Ghoumo.
Un décret présidentiel pris ce mardi 19 décembre 2023 met fin aux fonctions du patron du renseignement camerounais
C’est la vitesse grand V dans l’affaire Martinez Zogo. Ce mardi, 19 décembre 2023, le Directeur général de la Direction de la recherche extérieure DGRE est démis de ses fonctions.
Le Colonel Eloundou Mesmin lui est nommé Directeur général adjoint de la Direction générale de la recherche extérieure.
Il est par ailleurs le Directeur adjoint de la coordination centrale au Secrétariat d’État à la défense chargé de la gendarmerie. Mais également directeur de l’Emploi et des structures. Jean Pierre Ghoumo comme Aristide Mesmin Magloire ELOUNDOU sont tous deux proches de Ferdinand Ngoh Ngoh le secrétaire général de la présidence de la République
Ces nominations interviennent dix mois après l’arrestation de Maxime Eko Eko le patron de la DGRE. C’est le 7 février 2023 qu’il a été arrêté dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Martinez Zogo avec une dizaine d’autres employés de la Structure qu’il dirige. Depuis lors il été placé sous mandat de dépôt à la prison principale de Yaoundé.
Le 1er décembre dernier à l’occasion d’une ordonnance prise par le juge d’instruction Florent Aimée SIKATI il a failli se retrouver en liberté avec Jean Pierre AMOUGOU BELINGA l’autre bénéficiaire de la décision rapidement démentie.
Commissaire divisionnaire, Maxime Eko Eko est le chef du renseignement au Cameroun depuis Août 2010. Un poste stratégique dans l’appareil d’État au Cameroun. Depuis Son arrestation en février 2023, c’est Monkouop Mouminou le directeur général adjoint qui assurait l’intérim à la place.
Ces nouvelles nominations arrivent également alors que le chef de l’État vient de nommer un nouveau juge d’instruction pour conduire l’information judiciaire dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du chef de chaîne de Amplitude FM en janvier dernier.
Certains observateurs voient en ces nominations le signe d’une nouvelle trajectoire dans le cadre de la gestion à la fois de l’appareil d’État et du dossier de la mise à mort du journaliste Martinez Zogo.