Après quatre mois d’inondations dévastatrices, le département du Mayo-Danay amorce une difficile phase de reconstruction. Dans les localités de Gobeïssou et Vada, arrondissement de Yagoua, les stigmates laissés par les crues sont saisissants : plantations détruites, bétail décimé, habitations effondrées.
Une délégation de journalistes, à l’initiative de la Croix-Rouge Camerounaise et du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, s’est rendue sur place pour dresser un état des lieux et identifier les besoins prioritaires. Parmi les interventions déjà en cours, on note l’octroi d’aides financières aux familles sinistrées, la distribution de biens essentiels, tels que des articles ménagers et des kits de dignité, ainsi que des campagnes de sensibilisation sur la résilience face aux catastrophes.

Cependant, selon Justin Bouba Daïla, directeur de la gestion des catastrophes pour la Croix-Rouge dans le Mayo-Danay, ces efforts ne suffisent pas : « Les besoins restent immenses. » La reconstruction des habitations, la relance des activités agricoles, d’élevage et commerciales, ainsi que des mesures préventives comme la construction d’une digue et le curage du lit du fleuve figurent parmi les priorités identifiées.

Les leaders locaux, tels que Labia Markus, président du comité de développement de Vada, et Alphonse Loum Domo à Gobeïssou, ont exprimé les attentes pressantes de leurs communautés. Ils appellent à des solutions pérennes pour éviter de revivre une telle tragédie.

Un appel à la solidarité a été lancé : autorités, ONG et populations locales doivent unir leurs efforts pour redonner espoir et stabilité aux victimes. Si les défis sont de taille, une mobilisation collective permettra d’envisager un avenir plus sûr et résilient pour le Mayo-Danay.