Elles exigent le renforcement des mesures de sécurité, face aux attaques de Boko Haram.
Jeudi dernier, les Podokos, habitants de Makoulayé dans le mayo Sava que ce soit hommes, femmes ou enfants, ils ont envahi l’esplanade de la Préfecture du département à Mora.Venus à pied ou à motos, ils étaient environs 2 000 personnes venues protester contre l’insécurité dont ils sont victimes depuis des années. Les localités de Kassa dans le canton de Podoko Centre, et ceux de Makoulahé continuent à subir les attaques à répétition de Boko Haram.
L’année 2022 est en effet en passe de devenir une année de terreur pour ces habitants. On dénombre 18 personnes qui ont trouvé la mort, leurs maisons incendiées et leurs biens emportés.
Les dernières attaques datent de lundi 22 août. Et c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les Boko Haram venus lourdement armés ont attaqué plusieurs villages de l’arrondissement de Kassa.Non seulement les habitants ont pris d’assaut la préfecture du mayo sava mais ces derniers annoncent qu’ils arriveront prochainement à l’esplanade des services du Gouverneur si rien n’est fait.
Ce mouvement d’humeur se justifie par le fait que plusieurs fois le peuple Podokos a écrit aux autorités administratives mais sans obtenir de réponse pour rassurer Quand à leur sécurité. Ayant subi une vingtaine d’attaques, les habitants de cette zone sont obligés de passer la nuit sur la montagne à la merci des serpents très dangereux en ce moment des pluies.
Les populations se sentent abandonnées, leurs champs depuis bientôt 5 ans leur sont interdits de culture pour des raisons sécuritaires. Mais malheureusement, l’armée qui devait prendre position a presque abandonné les différents postes d’attaque.
La majorité des femmes, hommes et enfants sont entrain de chercher un refuge beaucoup plus dans la ville de Mora et Maroua.Les élites se sont battu durant les cinq dernières années pour soutenir leurs familles victimes de cette barbarie avec des denrées alimentaires et autres.
Les seules personnes restantes sont majoritairement les femmes elles subissent durablement cet insécurité et affirment devant le préfet du Mayo-sava, qu’elles ne rentreront pas dans les montagnes.”Nous avons écrit des correspondances, aux autorités nous avons demandé des audiences pour exposer nos problèmes, nos souffrance pourquoi les autorités nous ferment la porte de leurs bureaux” demanderont les manifestants; “Nous ne sommes pas des moutons ni des chèvres. Si eux les autorités du préfet au Gouverneur ils sont tranquilles avec leurs familles sans se soucier de nous autres c’est ce que nous le ferons” indique un chef de famille.
Bien que le préfet du département de mayo sava Roger Saffo a demandé aux populations de prendre leur mal en patience en attendant l’envoi de soldats dans les différents postes avancées.