Reportage dans la localité de Mayel Legga, où les élèves font face aux tracasseries policières et à l’enclavement, pendant leurs activités commerciales.
Mayel Legga est une localité située sur la route de Mokolo département du Mayo Tsanaga dans l’extrême Nord. Les habitants y vivent le calvaire du mauvais état des routes.
Parcourir la localité exige de s’armer de patience avec une bonne dose de courage également.
Pour aller dans une formation sanitaire où aller au marché, les habitants sont obligés d’emprunter la seule piste qui depuis fort longtemps est oubliée par les autorités municipales de cette localité.
“Ce jeune homme s’appelle Samuel, il portait derrière sa moto des cartons de goyaves. En partance pour Mokolo, sa moto est tombée et il a failli trouver la mort à cause de l’état de la route. Je l’ai aidé à relever sa marchandise, il me demande de prendre quelques goyaves et ne cesse de me remercier” indique Hamadou Habibou, un bienfaiteur de passage sur une portion de la chaussée où la route est totalement dégradée.
” Je suis élève, j’ai passé pour la terminale.
Cette moto est la mienne, je travaille pendant les restants de mes vacances pour préparer ma rentrée scolaire malgré l’état de la route qui décourage.
Heureusement que je ne connais pas me décourager. Je n’ai personne d’autre pour s’occuper de moi alors, je fais de mon mieux même si parfois les policiers nous dérange en allant au marché” explique le jeune élève. Plusieurs comme ce jeune garçons éprouvent d’énormes difficultés dans leur quotidien surtout en saison de pluie.
Les jeunes de Mayel Legga parcours 37 km pour venir vendre leurs marchandises et au-delà du mauvais état des routes, il y a les tracasseries policières. Car parfois ces jeunes déboursent la moitié de leur capital pour traverser les différents potes de contrôle.
Trois postes de contrôle pour environs 37 km de route.
Les paysans ne viennent plus avec leurs marchandises à cause des barrières policières.
“Nous n’avons rien pour préparer la rentrée scolaire de nos progénitures, mais Dieu merci que ce sont eux qui se battent pendant les vacances pour économiser leurs petits moyens pour acheter les cahiers et les bics. Seulement ce qui me fait mal, ce sont les tracasseries policières en route. Nos enfants ont peur d’emmener leurs marchandises au marché à cause des arnaques des hommes en tenu” indique un parent.
Mimi Mefo Info Français (MMIF)