À l’initiative de la Fondation Moje, ils ont pris part à une causerie éducative sur les mesures à adopter pour mieux contrôler les naissances.
Entretenir sur la planification familiale. Voilà le cadre pratique qui a structuré les deux jours de causerie éducative dédiée aux déplacés internes des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les 14 et 15 juin derniers respectivement à Penka Michel et Dschang dans le Département de la Menoua. Cette action, mise sur pied par la Fondation Moje, a été motivée par la vulnérabilité des déplacés internes.
Entre éducation et commentaires, ces derniers ont été édifiés sur les différentes méthodes de planning familial pour limiter les naissances et de procréer selon son pouvoir d’achat. Le contexte qui sous-tend la tenue de cette causerie est lié à la situation des réfugiés du fait de leur instabilité hospitalière ou encore à cause de la vie chère ; ce qui poussent les adolescents à se lancer dans la vie de débauche et de contracter ainsi des grossesses non désirées, voire des infections au VIH/Sida ainsi que d’autres maladies sexuellement transmissibles (MST). « Les préoccupations concernant les déplacés internes sont nombreuses. Alors, nous voulons à travers cette initiative les sensibiliser sur le planning familial et améliorer pour certains afin qu’ils puissent utiliser des méthodes conseillées. De là, nous espérons avoir un résultat satisfaisant sur le terrain à la fin de ce projet ». Cette causerie a permis à plus d’une cinquantaine de déplacés internes présents, de comprendre plus explicitement la planification familiale, de renforcer leurs connaissances sur les méthodes de contraception et de partager pour certains leurs expériences. « J’ai beaucoup souffert à cause des différentes contraceptions que j’ai utilisées.
Puisqu’à moins de 27 ans j’avais déjà 5 enfants. Alors j’ai pris des pilules mais j’ai conçu dans ces pilules. Ensuite je me suis retournée vers les injections, ce qui ont créé une disparition de mes menstrues et m’ont donné un mal de dos intense. C’est là que j’ai sombré dans la maladie », témoigne dame Ponou.
Non seulement ces méthodes conventionnelles sont conseillées mais sont aussi la cause de nombreux troubles de santé. Pour contrecarrer ces maladies certaines doivent suivre un traitement dont le processus court entre un et trois ans. Donc, ces méthodes ne sont pas d’une assurance certaine.
Au passage, Géraldine Mdeme, superviseur du projet pour la Menoua a précisé qu’«utiliser ces moyens ne signifie pas arrêter d’accoucher ou encore de ne pas contracter des maladies. Raison pour laquelle la seule méthode la plus performante et confirmée par les spécialistes est l’abstinence. Au mieux L’utilisation des préservatifs ».
Seulement, cette méthode peut être ne pas efficace dans tous les cas. Car certaines femmes sont victimes d’agressions sexuelles.
Elles n’ont pas le libre choix sur leur corps. « Je suis arrivé ici à Dschang avec ma cousine de 18 ans et son petit ami, fuyant les combats. Nous avons pu nous installer avec beaucoup de difficultés. Quelque temps après, son petit ami la bastonnait sans limites, et nous n’avons pas eu d’autres choix que de nous enfuir pour trouver refuge ailleurs », rapporte Rosine Tonkoh.
Ces ateliers d’échanges Penka-Michel à Dschang pour le compte de la Menoua ont été un moment pour ces déplacés internes et autres de pouvoir sortir de leurs nids et de s’exprimer. « Je suis satisfaite de ce que j’ai appris à l’instar de la ligature des trompes qui peut entrainer la mort », s’exprime une participante.
« Les échanges ont été fluides, car il y’avait une grande mobilisation. Et notre satisfaction sera encore plus grande quand les connaissances transmises seront visibles sur le terrain », s’est souligné Jean Momo, président de la fondation MOje. Outre la Menoua, cette campagne concerne plusieurs autres Départements de la Région de l’Ouest, à proximité avec les Régions anglophones du Cameroun.
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