Par Gladys Sidje
Les affrontements du 02 mars dernier au quartier Mboppi entre des agents de contrôle de régularité et conducteurs de motos taxis sont des actes regrettables selon les 4 syndicats de motos dont les leaders se sont retrouvés pour diagnostiquer les difficultés d’organisation du secteur, mais ils invitent à mener la réflexion avec rigueur et en bonne intelligence.
Ces syndicats s’insurgent contre la duplicité de certains leaders syndicaux et le marchandage autour des saisies des engins. Des écarts ayant conduit à une interprétation négative des opérations de contrôle organisées. Les syndicats proposent de procéder par une bonne sensibilisation des motaximen en s’appuyant sur des leaders crédibles et reconnus pour leur notoriété. Mais aussi en tenant compte des centaines de jeunes déplacés ayant quitté leurs localités respectives du fait des crise que le Cameroun traverse et ayant perdus toutes leurs pièces personnelles. Le Nord et le Sud Ouest, l’Est et L’Extrême Nord.
“Quand on saisit la moto d’un jeune comme ça qui n’a que ça. Pour se débrouiller il se dit c’est mieux que je me batte jusqu’à mourir, au lieu de laisser ma moto partir.”
révèle un syndicaliste.
Pour ces cas spécifiques, les syndicats proposent aux autorités de mettre en place des dispositifs spéciaux de recensement à traverses communes afin de faciliter les procédures d’obtention des actes de naissances et des autres pièces subséquentes. Autre proposition l’organisation des syndicats en coopérative. Une idée claquée sur le modèle Rwandais de structuration des mototaxis.
“En organisant le secteur en coopérative, ils vont Payer les impôts et s’organiser eux mêmes. C’est ce que les syndicats veulent. ”
indique Un leader syndical.
Un décret daté de 2008 fixe les conditions d’exercice de l’activité de motos taxis au Cameroun. Mais son application tarde à mettre de l’ordre dans un secteur qui absorbe chaque année des milliers de jeunes sans emploi et désœuvrés