L’Ong réagit aux nouvelles menaces du ministère de l’administration territoriale contre la Chaîne privée ÉQUINOXE TÉLÉVISION.
Le réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale, évoqué dans sa correspondance adressée à l’ONU, de graves atteintes aux droits et libertés de presse, d’expression et d’opinion des hommes de médias et acteurs politiques.
Notamment le journaliste Serge Alain OTTOU, en service à la télévision privée Équinoxe TV et présentateur de l’émission
Il lui est reproché lors de l’émission dans la soirée du 03 novembre 2022 qu’il anime dénommée “Equinoxe Soir” à la chaîne de télévision privée Equinoxe d’avoir organisé le débat autour des 40 ans du Renouveau et d’avoir laissé l’un des invités M. Engelbert Lebon DATCHOUA, cadre du parti politique de l’opposition Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) déclaré que: Monsieur BIYA est l’une des malchances que le Cameroun ait connues.”
Cette ong déclare que Le Gouvernement Camerounais qualifie cette déclaration de : « propos injurieux, voire diffamatoire, à l’endroit du Chef de l’État et des Institutions de la République et des faits d’une gravité avérée ». Ainsi, le Ministre de l’Administration Territoriale, a donné l’ordre au Gouverneur du Littoral de procéder entre autre à «1) la saisine du Conseil National de la Communication, Organe de régulation du secteur des médias, en vue de procéder aux investigations d’usage et de prononcer, le cas échéant, les sanctions appropriées à l’encontre des professionnels des médias concernés, 2) l’audition de Engelbert Lebon DATCHOUA et Serge Alain OTTOU dans le cadre d’une enquête administrative à la diligence du Préfet du Département du Wouri et 3) la suspension de M. Engelbert Lebon DATCHOUA de toute participation sur la Chaîne de télévision privée Equinoxe en attendant l’aboutissement des enquêtes ».
Le Redhac révèle également que depuis 2020: Serge Alain OTTOU est victime des menaces de mort de la part des individus qui le qualifient d’être un «traître ». Ces menaces ont commencé lorsqu’il a donné la parole à «
Aussi, depuis que l’émission “Equinoxe Soir” animée par le journaliste Serge Alain OTTOU est diffusée à Yaoundé, la capitale politique, ce dernier déclare qu’il subit de manière récurrente les menaces verbales notamment de certains communicants et invités à cette émission du parti politique Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Il déclare que ces derniers n’hésitent pas à lui rappeler qu’il est originaire de la région du Centre et par conséquent ne devrait pas travailler avec les gens de la région de l’ouest.
Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC), se dit donc très préoccupé par:
la recrudescence des atteintes aux droits aux libertés fondamentales (d’expression, de presse et d’opinion, d’association et de réunion) par certains membres du gouvernement. Libertés fondamentales si chères au Président de la République Paul BIYA; – l’acharnement juridique et judiciaire, les intimidations, les menaces d’arrestation et autres représailles à l’encontre des journalistes, des Défenseurs des droits Humains et des militants de la démocratie et les militants des paris politiques de l’opposition; le Musèlement de la presse surtout privée qui concourrent à juste titre à la pluralité du débat sociétal, politique et économique qui contribue à un environnement démocratique, à une plus grande transparence de la responsabilité publique ainsi qu’à la bonne gouvernance.
Aussi le REDHAC condamne avec fermeté ces nombreuses violations des droits aux libertés d’opinion, d’expression et de presse; apporte son soutien au journaliste Serge Alain OTOU et l’encourage à continuer de façon professionnelle comme par le passé à oeuvrer pour la construction d’une société démocratique et soucieuse de la promotion et la protection des droits humains.
l’ONG demande au gouvernement camerounais à cesser toute intimidation, menace et représailles permanentes à l’encontre des journalistes, les Défenseurs des droits humains, les militants de la démocratie en général et en particulier à l’encontre de Serge Alain OTTOU, journaliste et Engelbert Lebon DATCHOUA, cadre du MRC. Demande au gouvernement camerounais d’éviter toute ingérence vis-à-vis du Conseil National de Communication (CNC), organe de Régulation des médias, afin que ce dernier puisse accomplir sa mission conformément au décret présidentiel relatif à leur fonctions et nomination recommande au gouvernement de protéger en toute circonstance les journalistes, les Défenseurs des droits humains et les militants de la démocratie conformément à la Déclarations des Nations Unies 1998 et tous les instruments régionaux.
Aux Nations Unies
A l’Union Africaine
A la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Le REDHAC recommande d’appeler le Gouvernement camerounais au respect scrupuleux des conventions, traités et instruments, protocoles, Charte, principes sur le plan régional (Union Africaine) et international (ONU) des Droits Humains et des libertés fondamentales librement ratifiés et signés par l’État du Cameroun notamment:
LA DÉCLARATION DE PRINCIPES SUR LA LIBERTÉ D’EXPRESSION EN AFRIQUE 2002 DE L’UNION AFRICAINE (CADHP):
Reaffirmant l’importance cruciale de la liberté d’expression en tant que droit humain individuel, pierre angulaire de la démocratie et aussi en tant que moyen pour garantir le respect de tous les droits humains et libertés fondamentales de l’homme; Convaincue que le respect de la liberté d’expression et du droit d’accès à l’information détenue par les organes et sociétés publics mènera à une plus grande transparence et responsabilité publiques ainsi qu’à la bonne gouvernance et au renforcement de la démocratie.
Convaincue que les lois et coutumes qui répriment la liberté d’expression desservent la société.
Sur le droit d’information et la radiodiffusion-télévision privée Principes:
Les États doivent promouvoir un secteur de la radiodiffusion-télévision privée, indépendant et diversifié. Un monopole de l’État sur la radiodiffusion télévision n’est pas compatible avec le droit à la liberté d’expression ».
Cette sortie musclée du Redhac intervient alors que le président directeur général du groupe Équinoxe ainsi que le journaliste Serge Alain OTOU ont été convoqué par le CNC à Yaoundé.