Le membre du conseil constitutionnel décédé mercredi 28 juin dernier est un érudit du droit
Joseph-Marie Bipoun-Woum a servi pendant 4 ans au sein du gouvernement camerounais.
Il y fait son entrée en 1992, comme ministre de la Culture. En 1994, il est nommé ministre de la jeunesse et des sports. En septembre 1996, il retourne à l’université de Yaoundé II Soa, où il est enseignant de droit constitutionnel et de droit international. Il a d’ailleurs été doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques de cette institution universitaire.
Il est désigné membre de la Chambre d’arbitrage de la Cour internationale de justice de La Haye en 2008, pour une période de six ans.
En janvier 2018, il est porté à la tête de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (CNOSC). Le professeur était également membre du conseil constitutionnel. Nommé en février 2018 avec les autres membres de l’instance chargée de s’assurer de la constitutionnalité des lois
Sa rigueur et son dévouement au travail auront marqué ses étudiants.
“L’aisance avec laquelle il expliquait le fonctionnement de l’Etat et de ses institutions, l’équilibre des pouvoirs, la souveraineté… en ont fait l’un des meilleurs professeurs de droit public de l’histoire des universités camerounaises”, témoigne Me Christian Bomo Ntimbane, avocat et acteur de la société civile.
Alex Gustave Azebazé, lui aussi exprime sa reconnaissance envers le professeur émérite. “Je garde de lui l’image d’un maître qui déroulait son cours sans bord. Et nous en reçûmes le meilleur que nous pouvions dans le hcontexte de l’époque. En tout état de cause, je lui dois énormément”, écrit le journaliste. “Que toutes les pupilles du Doyen émérite, qu’elles soient biologiques ou académiques, trouvent ici l’expression de ma sincère compassion face l’immense vide qu’il laisse ainsi dans leur vie”, conclut t-il.
Le professeur Joseph-Marie Bipoun-Woum est décédé le 28 juin 2023 à Istanbul en Turquie, des suites de maladie. Il décède alors que son épouse morte en mai dernier n’est pas encore inhumée