Cameroon

Nganou Djoumessi annonce un investissement de 2000 milliards pour les projets routiers intégrateurs de la CEMAC

Le ministre des Travaux publics, Nganou Djoumessi, a révélé un plan d’investissement ambitieux de près de 2000 milliards de FCFA pour soutenir les Programmes Routiers Intégrateurs de la CEMAC. Cette annonce a été faite lors de la session du Comité National de Pilotage des Programmes Routiers Intégrateurs, organisée dans le cadre du Projet de Facilitation des Transports et de Transit en zone CEMAC.

Ces projets routiers, portés par la CEMAC, visent à renforcer les infrastructures de transport dans la région, tout en favorisant l’intégration économique entre les six États membres (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, Centrafrique et Guinée équatoriale). L’objectif est clair : désenclaver les zones reculées, faciliter les échanges commerciaux et stimuler le développement socio-économique de l’Afrique centrale.

Les ambitions des Programmes Routiers Intégrateurs

Les Programmes Routiers Intégrateurs s’articulent autour de quatre axes majeurs :

  1. Désenclaver les régions : En reliant les zones isolées aux grands axes de communication, ces projets permettront d’améliorer l’accessibilité et de réduire l’isolement des populations rurales.
  2. Faciliter le commerce intra-régional : La construction et la réhabilitation des routes visent à fluidifier les échanges entre les pays membres, en réduisant les coûts et les délais de transport.
  3. Renforcer l’intégration régionale : Un réseau routier efficace est essentiel pour soutenir la libre circulation des personnes et des biens, conformément aux objectifs de la CEMAC.
  4. Stimuler le développement économique : En améliorant les infrastructures, ces projets soutiendront des secteurs clés comme l’agriculture, l’industrie et le tourisme, créant ainsi des opportunités économiques pour les populations locales.

Les axes routiers stratégiques

Parmi les principaux axes routiers intégrateurs figurent :

  • L’axe Douala (Cameroun) – Bangui (RCA) – N’Djamena (Tchad) : Ce corridor essentiel relie le port de Douala, point d’entrée maritime stratégique, aux pays enclavés que sont la Centrafrique et le Tchad. Il facilite le transport de marchandises et renforce les liens économiques entre ces nations.
  • L’axe Yaoundé (Cameroun) – Libreville (Gabon) : Ce projet vise à améliorer les routes existantes entre le Cameroun et le Gabon, réduisant ainsi les temps de trajet et renforçant les échanges bilatéraux.
  • L’axe Brazzaville (Congo) – Bangui (RCA) : Crucial pour connecter le Congo à la Centrafrique, cet axe traverse des régions forestières et rurales, contribuant à leur désenclavement.
  • L’axe N’Djamena (Tchad) – Khartoum (Soudan) : Bien que partiellement situé en dehors de la CEMAC, cet axe est stratégique pour le Tchad, car il ouvre un accès vers l’Afrique de l’Est et ses marchés dynamiques.

Un financement qui appelle à la collaboration

Si l’annonce de 2000 milliards de FCFA par le Cameroun témoigne de l’engagement du pays en faveur de ces projets, Nganou Djoumessi a souligné que ce montant ne suffira pas à couvrir l’ensemble des besoins. « Le succès de ces programmes dépendra de la collaboration entre les États membres et du soutien des bailleurs de fonds internationaux », a-t-il déclaré.

En effet, la réalisation de ces infrastructures nécessitera des investissements supplémentaires et une coordination renforcée entre les pays de la CEMAC. Les partenaires techniques et financiers, tels que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et l’Union européenne, seront donc appelés à jouer un rôle clé pour combler le déficit de financement.

Une étape clé pour l’intégration régionale

Les Programmes Routiers Intégrateurs de la CEMAC représentent une opportunité majeure pour l’Afrique centrale. En améliorant la connectivité régionale, ils permettront non seulement de stimuler le commerce et l’économie, mais aussi de renforcer la cohésion entre les États membres. Toutefois, leur succès dépendra de la capacité des pays à travailler ensemble et à mobiliser les ressources nécessaires.

Avec cet investissement massif, le Cameroun montre la voie et réaffirme son rôle de pilier économique dans la région. Reste à savoir si les autres membres de la CEMAC et les partenaires internationaux suivront le mouvement pour transformer ces ambitions en réalités concrètes.

Mimi Mefo Info

Gilles Noubissi

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