Paris appelle les européens qui souhaitent partir à se signaler.
La France a commencé, ce mardi 1ᵉʳ août, à évacuer les ressortissants européens résidant à Niamey. Au total, 850 personnes seront évacuées. Ils embarquent à partir de l’aéroport diori hamani de Niamey.
Cette décision fait suite “à des actes de violence”, perpétrés contre l’ambassade de France, et de la “fermeture de l’espace aérien”, empêchant aux français de “quitter le pays par leurs propres moyens”. Le communiqué y relatif a été rendu public par le ministre de l’Europe et des affaires étrangères. Dans la même veine, l’Allemagne aussi a entrepris de faire sortir ses ressortissants.
Hier lundi, le Comité National pour la Sauvegarde de la Patrie, CNSP a accusé la France de chercher les “voies et moyens d’intervenir militairement au Niger”. Selon la junte, la France a tenu une réunion à l’état-major de la Garde nationale pour obtenir les “autorisations politiques et militaire nécessaires” afin de libérer le président retenu Mohamed Bazoum. À en croire les puschistes, ces autorisations ont été accordées dans des documents signés par le Premier ministre par intérim Hassoumi Massaoudou et par le colonel-major Midou Guirey, commandant de la Garde nationale.
En réaction, le Mali et le Burkina Faso ” invitent les forces Vives à se tenir prêtes et mobilisées en vue de prêter main forte au peuple nigérien en ces temps sombres du panafricanisme” en cas d’intervention militaire au Niger.
Le Burkina Faso et le Mali sont plus durs et affirment que ” toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali ” non sans menacer de sortir de la CEDEAO et d’adopter des ” mesures de légitime défense en soutien aux forces armées du peuple du Niger”.