Souillés par les pluies qui s’abattent dans la zone de Ngong-Garoua, les tonnes de coton sont inexploitables. Malheureusement c’est le pire qui s’abat sur ces paysans qui n’ont que leurs yeux pour pleurer.
C’est depuis plus d’une semaine que les contonculteurs attendent impatiemment les camions de la Sodecoton pour le pesage. Des dizaines de tonnes de coton sont entreposées et dégageant une forte odeur à Mafa-Tcheboa dans le nord. “Je suis père de 6 enfants, marié à deux femmes. C’est grâce au coton que je nourris ma famille. Malheureusement nous avons tout perdu. Nos économies sont parties en fumée. Qui va nous soutenir?” déclare un chef de famille. Souillés par les pluies qui s’abattent dans la zone de Ngong-Garoua, les tonnes de coton sont inexploitables.
C’est pourtant le seul trésor et l’espoir des milliers de familles qui attendent le fruit de leur dur labeur de la saison cotonnière passée. Un tableau noir pour toute une année de récolte perdue. Ce qui plonge de nombreuses familles dans la désolation totale. Le mauvais état des routes et le retour des pluies mettent les cotonculteurs dos au mur. Ils doivent convoyer leurs productions dans la ville de Ngong située à plus de 25 km de leur localité respectives.
Les paysans seront contraints de payer pour le ramassage du coton détérioré, pourri, sali par la pluie, la poussière et dont les graines germent déjà. Pour les producteurs qui ont échappé avec leurs marchandises, ils seront confrontés au prix du kg revu à la baisse. Femmes, hommes et jeunes ont tout investi dans cette production, ruinée, ils attendent et gardent encore espoir d’un éventuel soutien des organismes humanitaires et de l’État, pour la survie de leurs familles.
Mimi Mefo Info Français (MMIF)