Longtemps attendue par les populations du Nord accablées par une chaleur étouffante atteignant jusqu’à 49 degrés à l’ombre, la première pluie tombée sur l’arrondissement de Pitoa hier mercredi a marqué le début de la saison pluvieuse.
Mais si elle a apporté un brin de soulagement à beaucoup, elle a également causé d’importants dégâts dans plusieurs quartiers de la ville.
Dans les zones de Doualaré, Sanguéré des habitants se réveillent sous le choc : murs effondrés, toitures arrachées, cases inondées… La force des précipitations a surpris de nombreuses familles mal préparées.
« Nous étions contents de voir enfin la pluie, mais elle a tout emporté. Ma maison est en ruines », confie Adamou, un père de famille les yeux remplis de tristesse.
Pour les agriculteurs, en revanche, cette pluie a été reçue comme une bénédiction. Elle annonce la possibilité de lancer les premiers semis, tant attendus après des mois de sécheresse.

Les mares se remplissent peu à peu, et l’espoir d’une saison agricole favorable renaît. Mais cette pluie, aussi salutaire soit-elle, révèle aussi l’état de vulnérabilité des habitats précaires et le manque d’infrastructures adaptées pour canaliser les eaux de ruissellement.
Dans plusieurs quartiers, l’absence de drains ou de rigoles d’évacuation a accentué les inondations.
Les autorités locales appellent à la vigilance et annoncent un plan de riposte pour aider les sinistrés.
Une campagne de sensibilisation à la préparation à la saison des pluies serait également en cours d’élaboration.
Entre espoir agricole et détresse urbaine, Pitoa entame sa saison des pluies sur une note contrastée. Une pluie qui soulage… mais qui, mal anticipée, peut aussi faire mal.