Ses camarades et amis ont salué la mémoire du grand reporter au journal Le Messager et diplômé de la 31e promotion de l’Esstic qui a cassé sa plume hier .
Le journaliste Alain Njipou, grand reporter pour le quotidien Le Messager est mort hier. L’homme de la plume a succombé à une vilaine maladie qui a finalement eu raison de lui de la 31e promotion de l’Esstic. Tout au long de sa carrière.
Reconnu pour son visage familier dans les débats télévisés et radiophoniques au Cameroun, Alain Njipou était un produit bien moulé dans les arcanes de la 31 e promotion de l’Esstic.
A l’annonce de son décès plusieurs journalistes lui ont rendu hommage. Benoît Onana, ancien journaliste à TV5 Monde a salué le départ d’un talent pur : “on ne pouvait être plus héroïque face à l’insuffisance renale qui le rongeait depuis près de deux décennies. Surtout dans l’environnement sanitaire qui est le nôtre!
PES, ainsi que nous l’appelions affectueusement, est l’une des meilleures plumes dont regorge la 31ème promotion(2000-2003) journalisme de l’Esstic.
Il a fait ses premiers pas dans Caviar ( le canard satirique de la promo), ensuite à l’Anecdote et, enfin au Messager où il finit Grand reporter.
Je me souviens de notre expérience dans le Caviar, nos premiers pas dans le métier. Ses textes étaient publiés tel quel ! PES était un talent pur. Une plume qui se casse au moment où la profession a de plus en plus besoin de modèles, de repères. Il en était un!”
Georges Alain Boyomo, le directeur de publication du quotidien Mutations également camarade de promotion du défunt a salué la mort d’un gladiateur : “Je suis dévasté devant cet implacable verdict du destin. Nous savions Alain malade, grand malade. Mais nous le savions également résistant, résilient, héroïque, stoïque face à la maladie.
Dans le forum Watsapp de la promo, Alain Njipou, connu comme un esthète de la langue française, était même pétillant de vie. Son dernier message posté à 6h36 hier, dans lequel il remontait le moral à un camarade qui a perdu son père, y est encore inscrit. Comme une épitaphe.
Et voilà qui me rappelle le titre d’un article de presse que j’avais écrit à l’occasion d’un devoir de classe qui consistait à faire le portrait d’un (e) camarade : « Alain Njipou Pesakué : le gladiateur de la plume ». Oui, tu as été un gladiateur à l’épreuve des tourments et impondérables de la vie.”
Sans s’étendre davantage, le journaliste Aimé Serge Bikoi s’est incliné devant le verdict de la nature : ” Repose en paix Alain Njipou Pes!
Nous étions ensemble le 19 septembre dernier à Douala pour couvrir l’activité relative à la rentrée du Redhac (Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale). Quatre jours après, tu n’es plus de ce monde. C’est l’éternel divin qui donne le souffle de vie. C’est toujours lui qui le retire. Paix à ton âme A.N.!”, a-t-il écrit.